En semant précocement le blé, la culture dispose de beaucoup plus de temps pour taller. En conséquence, il est possible de baisser les densités de semis, car la plante va se développer, et réussir à compenser à l'aide d'un tallage pour atteindre un peuplement d'épis/m2 satisfaisant.
A l'inverse, si les semis sont plus tardifs, on s'expose à des pertes de pied pendant l'hiver et la période de tallage va être beaucoup plus faible. Les talles seront moins résistantes si un accident survient avec des conditions stressantes courant montaison.
La règle est donc « plus je retarde les semis, plus j'augmente la densité. »
Des densités de semis pour chaque région
Pour chaque pédoclimat, il existe un optimum de densité de semis, en fonction des risques de pertes liés au sol, au froid hivernal… Les préconisations d'Arvalis - Institut du végétal sont disponibles dans les guides régionaux Choisir et décider 1 – Variétés et traitements d’automne 2013 – 2014.
Dans des climats océaniques (Bretagne, Normandie, Picardie…), avec des sols de limons assez fertiles, il est possible de baisser la densité car dans ces milieux, les niveaux de tallage sont bons avec des régressions de talles relativement faibles.
Dans des situations argilo-calcaires ou type Craie de champagne, les sols sont moins favorables à l'établissement du peuplement (plantes/m2). Ils sont plus contraignants en termes d'azote, de réchauffement… et, les niveaux de tallage seront au contraire plus faibles.
La densité de semis dépend de la date du chantier mais également du type de sol. (©Terre-net Média)