Crise, accroissement du nombre d’exploitations agricoles en difficulté… Surprenant, dans ce contexte, de parler d’investissement en agriculture. Certes. Mais la situation économique est extrêmement variable d’une structure à l’autre. Et, même si elle est difficile, il faut que les outils de travail fonctionnent ! Sans doute, les agriculteurs renouvellent-ils parfois leur matériel par obligation. Quitte à devoir chercher une solution de financement.
Résultat : selon le baromètre agricole Terre-net BVA (1), 77 % des chefs d’exploitation ont l’intention d’investir dans les six prochains mois. Un chiffre assez stable comparé aux 78 % de 2015 et 2016. Par contre, ceux qui le peuvent éviteront ou retarderont leurs achats. Ainsi, seuls 30 % investiront "certainement" dans les six mois (contre 35 % en 2015 mais 29 % en 2016), les autres (47 %), ne le feront que "probablement".
En priorité du matériel
Ils achèteront en priorité du matériel, soit pour remplacer un équipement existant (par un modèle d’occasion pour 35 % d’entre eux ou neuf pour 26 %), soit pour en acquérir un nouveau (non présent actuellement sur la ferme), pour 25 %. Précision : ces chiffres ne se cumulent pas puisqu’un même paysan peut vouloir à la fois changer une machine trop ancienne et acheter un nouvel outil.
Les deux autres domaines d’investissement privilégiés sont l’achat ou la location de terres (28 %) et l’extension ou la modernisation des bâtiments (25 %). Viennent ensuite les outils informatiques (logiciels, GPS, etc.), la génétique animale et la diversification, par exemple dans le tourisme ou la vente directe. 11 % des producteurs envisagent de créer un atelier d’élevage ou d’augmenter la taille de leur cheptel.