Selon l’enquête Agrinautes 2017 (1), le débit internet au siège des exploitations agricoles continue d’augmenter mais seulement 41 % d’entre elles disposent de plus de 2 mégabits par seconde (Mb/s), soit six points de mieux qu’en 2016.
Pire : 6 % des agriculteurs connectés sont à moins de 512 kilobits par seconde (kb/s), ce qui illustre l’éternelle fracture numérique entre ville et campagne.
Par contre, la connexion sur téléphone mobile progresse fortement. 74 % des paysans connectés accèdent désormais à la 3 ou la 4G sur leurs parcelles (+ 12 points par rapport à 2016) et 76 % au siège de la ferme.
Vers la mobilité
Dans ce contexte, l’équipement évolue vers la mobilité. 42,7 % des exploitants connectés surfent sur internet avec leur smartphone. En 2015, ils étaient 31,3 % et 22 % en 2013. La tablette poursuit elle aussi sa progression dans le milieu agricole. L’ordinateur, fixe ou portable, reste largement prédominant (94,2 %) mais commence à régresser.
Le téléphone mobile est plus répandu chez les jeunes (85 % des agriculteurs de moins de 35 ans sont équipés d’un smartphone et 75 % des 35-44 ans), chez les bac + 3 et plus (plus de 80 % ont un smartphone) et dans les structures employant des salariés.
(1) Étude Agrinautes 2017, réalisée par BVA pour Terre-net Média et Hyltel, auprès de 1 116 agriculteurs internautes interrogés par questionnaire internet Cawi (computer-assisted web interviewing) entre le 9 et le 23 juin 2017. Les résultats sont redressés pour être représentatifs des fermes françaises connectées. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation professionnelle de l’exploitation.