
Dans le cadre de son opération pollinisateurs, Syngenta a mis en place un essai visant à connaître l'impact de la présence de ruches et jachères fleuries sur des parcelles de colza. Selon les résultats de l'expérience, « elles permettent, dans des conditions de plein champ, de déplafonner le rendement. Cinq parcelles, observées pendant six ans, conduites par des agriculteurs en Poitou-Charentes à raison de 100 ruches pour 50 hectares de colza font état de gains de rendements moyens de 12 %. »
Alimenter les abeilles l'hiver jusqu'à la floraison du colza
En pratique, une jachère mellifère a été implantée à l’extrémité du champ de colza sur l'équivalent de 3 % de la surface dans le but de pallier en sortie d’hiver les périodes de déficit alimentaire des abeilles domestiques et sauvages et de favoriser la pollinisation du colza dès le début de la période de floraison. Syngenta a composé à cet effet deux mélanges d’espèces Synto et Synto bis. « Le premier est constitué de trèfle incarnat, phacélie, radis fourrager et bourrache, le deuxième de trèfle incarnat, colza précoce et bourrache. » Deux ruches d’abeilles domestiques par hectare sont ensuite installées sur la zone de bande fleurie dès le début de la floraison du colza.
Voir les vidéos de l'opération pollinisateurs.
Gain de 12 % de rendement en moyenne
« Dans les conditions de l’année 2013, c'est-à-dire un printemps froid et pluvieux, les analyses ont montré que la fécondation rapide et régulière du colza par les abeilles diminue la durée de floraison donc augmente la phase de remplissage du grain pour un rendement optimisé. »
Les résultats font état de 12 % en moyenne de gain de rendement à 30 mètres du dispositif en comparaison avec les rendements à 530 mètres, de 18 % de siliques supplémentaires et d'une plus grande quantité de graines par silique, illustrant une meilleure fécondation. « Aucun effet net n’a été mesuré en revanche sur le poids de mille grains dans le cadre de cette étude. Cette étude est reconduite en 2014. »