Selon un groupe d'experts de Météo France et de Mercator Ocean, « le trimestre prochain devrait être plus chaud que la normale sur toute l'Europe ». « Les pressions devraient être plus fortes que la normale sur le nord-ouest de l'Europe et les conditions anticycloniques seraient renforcées sur l'Europe occidentale ».
Pour mai, juin et juillet 2020, il faut donc s'attendre à un temps plus sec et chaud que la normale. Côté précipitations, « elles devraient être déficitaires sur le nord-ouest du continent alors qu'aucun scénario n'est privilégié ailleurs. »
Le groupe d'experts précise que « contrairement aux prévisions classiques qui donnent des informations détaillées et locales pour les jours à venir, les prévisions saisonnières permettent, au mieux, de dégager une tendance générale à l'échelle de l'Europe de l'Ouest sur le trimestre qui suit (plus ou moins chaud, ou plus ou moins humide que la normale). »
Prévisions saisonnières || Le trimestre prochain devrait être plus chaud que la normale sur toute l'Europe. Les précipitations devraient être déficitaires sur le nord-ouest du continent alors qu'aucun scénario n'est privilégié ailleurs.
— Météo-France (@meteofrance) April 30, 2020
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Un début d'année « le plus chaud jamais mesuré »
Concernant la France, le début d'année 2020 est déjà « le plus chaud jamais mesuré », selon Météo France : « la température depuis le début de l'année 2020 atteint, en moyenne sur la France, 9,6 °C, soit une anomalie de + 2,3 °C par rapport à la normale 1981-2010 ». Pour le mois d'avril, la température moyenne est même 3 degrés au-dessus de la normale !
??? Du 01/01/20 au 23/04/20, la température atteint, en moyenne sur la France métropolitaine, 9,6 °C, soit une anomalie de +2,3 °C par rapport à la normale 1981-2010. T°C la plus chaude mesurée sur la même période depuis le début du 20ème siècle, devant les années 2007 et 2014. pic.twitter.com/QQIpBwk7cl
— Météo-France (@meteofrance) April 29, 2020
Depuis le début d'année, « l'excédent d'ensoleillement atteint 20 % sur la moitié nord du pays et jusqu'à 30 % sur un large quart nord-est. ».
Côté précipitations, le tiers nord se situe plutôt dans la normale sur les quatre premiers mois 2020, même si depuis la mi-mars, les précipitations sont plus rares. En revanche, le déficit atteint 20 à 40 % sur un large quart sud-est et jusqu'en Franche-Comté.
Soleil, températures élevées et temps sec, un cocktail qui favorise l'assèchement des sols superficiels, ce qui particulièrement visible sur le quart nord-est du pays.
Les T°C élevées pour la saison et l'ensoleillement généreux, associés à un déficit pluviométrique depuis mi-mars, ont contribué localement à un assèchement des sols superficiels. Au 23/04/2020, l'indice d'humidité des sols est ainsi déficitaire sur un large quart nord-est du pays pic.twitter.com/pTjz5XEUc7
— Météo-France (@meteofrance) April 29, 2020
Les agriculteurs de l'est de la France ont d'ailleurs partagé des photos de leur sol comme Julien_54, en Meurthe-et-Moselle.
si c’est comme chez moi tu peux y aller direct au seau! pic.twitter.com/q4779AduIV
— julien_54 ???????? (@BADURAUX_j) April 29, 2020
Olivier Coste, agent relation cultures pour Soufflet Agriculture, partage quant à lui l'état des cultures de blé dans le sud de l'Yonne. Le manque d'eau se fait cruellement sentir !
Cet après-midi on fait un nouveau #CropTour #blés du sud de l’#Yonne,avant l’hypothétique retour des précipitations significatives.
— Olivier COSTE (@OlivierCOSTE2) April 29, 2020
Entre la #sécheresse sur les petites terres des plateaux du #Tonnerrois et la virose #JNO #pucerons,dans les terres à hauts potentiels. pic.twitter.com/8sl9GjrJP2