Christophe Hillairet cultive 215 ha à Ablis, dans les Yvelines, principalement avec des grandes cultures. Il a diversifié son système avec une activité de méthanisation et l’apiculture (15 ruches). Friand d’expérimentation depuis toujours, il s’est penché depuis 6-7 ans sur sa culture du colza. Le changement de pratiques a commencé par le passage au semis en ligne. « J’ai réduit la quantité de semences. » Mais aussi, « le semoir est équipé d’un système pour apporter de l’engrais starter au semis et de l’anti-limaces ». Enfin, la technique permet de ne traiter ensuite que le rang de culture, soit 20 cm.
Autre changement majeur : le semis de plantes compagnes, en l’occurrence du trèfle dans l’inter-rang. Premier intérêt selon Christophe Hillairet : économiser de l’azote. « J’estime économiser une trentaine d’unités d’azote grâce au trèfle. Il réduit également la pression insectes. Et il fournit une ressource mellifère à mes abeilles au moment de la floraison. »
L’enjeu pour l’agriculteur est de construire des itinéraires techniques résilients vis-à-vis de l’environnement. Pour aller plus loin, il a expérimenté cette année avec Corteva le protocole colza différent, au sein duquel se glissent des essais variétaux. Il a ainsi pu tester le BRV703, un hybride utilisé avec un fongicide biocontrôle pour maîtriser le sclérotinia. « En 2021, les surfaces emblavées en BRV703 n’ont reçu aucun fongicide de synthèse. Cette année, j’ai semé la moitié de ma sole de colza avec cette variété. »