Suicide agricole
Guillaume Canet alerte les politiques jusqu'à Bruxelles

Dans cette vidéo postée sur son compte Instagram, Guillaume Canet se filme devant le Parlement européen.

Le 28 janvier en effet, pile la veille de la sélection officielle pour les Césars 2020, où Au nom de la terre est nommé dans trois catégories ("meilleur premier film", "meilleur espoir masculin" et "prix du public"), il s'est rendu à Bruxelles avec l'équipe d'Au nom de la terre, et notamment son réalisateur Édouard Bergeon et son producteur Christophe Rossignol, pour projeter le film aux députés et les faire participer à un débat sur le suicide des agriculteurs.

Nous continuons notre combat à Bruxelles.

L'acteur écrit dans le texte accompagnant son message filmé, qui a déjà été vu près de 240 000 fois : « Après l'avoir montré à l'Élysée, à l'Assemblée nationale et au Sénat, nous continuons notre combat pour sensibiliser les politiques sur la condition des paysans et essayer de faire bouger les choses. »

Sensibiliser le grand public grâce à la série Retour à la terre :

En parallèle de cette sensibilisation politique, Guillaume Canet cherche à attirer l'attention du grand public sur les difficultés du monde agricole et le fléau du suicide des agriculteurs via la série Retour à la terre. Depuis début octobre, huit épisodes de 5 min (le 8e est sorti le 6 février) ont été réalisés par le média vidéo Brut et diffusés sur la plateforme Facebook Watch. Dans l'épisode 1, l'acteur revient bien sûr sur son film et le suicide agricole et dans l'épisode 2, il le présente à l'Assemblée nationale et recueille les réactions de plusieurs députés. 

Guillaume Canet à la rencontre des agriculteurs

Mais il échange aussi avec des producteurs lors de projections-débats ou en en allant à leur rencontre sur leurs exploitations.

Dans l'épisode 4 par exemple, il nous livre le témoignage de Denis, éleveur laitier qui a failli passer à l'acte. Une baisse de production, ayant entraîné très rapidement des soucis financiers, puis la crise du lait de 2009 : le producteur a été pris dans un véritable engrenage.

J'ai retrouvé l'envie de travailler et de continuer mon activité. (Denis, éleveur laitier)

Il précise comment Solidarité paysans l'a aidé à passer ce cap difficile, un des bénévoles de l'association rappelant que les exploitants ne doivent pas hésité à solliciter ses services. Aujourd'hui, la situation économique de l'élevage s'est améliorée et Denis a « retrouvé l'envie de travailler et de continuer son activité », son fils s'étant même associé avec lui depuis.

Il dénonce des prix agricoles trop bas

Dans cette série, Guillaume Canet aborde également d'autres sujets en lien avec l'agriculture.

Dans l'épisode 1 : il évoque les prix agricoles trop bas, qui ne rémunèrent pas le travail des exploitants, ou les normes drastiques auxquelles doivent répondre les denrées alimentaires françaises avec Vincent et Valérie, agriculteurs en Mayenne,.

Dans l'épisode 5 : il met en avant la démarche équitable "C'est qui le patron ?".  Il fait notamment intervenir Thierry Comte et son fils Gaëtan, producteurs de lait. Une initiative qui donne « un bon coup de pouce » selon Thierry, mais il faudra du « temps pour reboucher le trou qui s'est creusé » au niveau des résultats économiques des élevages laitiers.

Dans l'épisode 7 : il fait un parallèle entre le prix du pain et le revenu des producteurs. Sylvian Grass, producteur de farine et de pâtes, explique à une consommatrice qu'en « payant sa baguette 3 centimes plus cher, les céréaliers seraient rémunérés pour leur travail ».

Certains épisodes ayant dépassé 1 million de vues (le 1er a même atteint 2 millions), Retour à la terre pourrait réussir, comme l'acteur le souhaite, à sensibiliser la société à la cause agricole.

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