Les bovins ont besoin d’énergie pour le bon fonctionnement de leur organisme et assurer leur production. Plus celle-ci, que ce soit du lait ou de la viande, est importante, plus les besoins le sont également. Une carence a ainsi des répercussions rapides sur le volume de lait. De plus, à la mise à la reproduction, elle retarde le retour en chaleurs et augmente la mortalité embryonnaire. Par ailleurs, en début de lactation, les vaches sont souvent obligées de puiser dans leurs réserves corporelles. Il est donc primordial qu’elles arrivent au vêlage avec une note d’état corporel suffisante.
L’autoconsommation pour couvrir les besoins en énergie
Du fait d’une capacité d’ingestion limitée des animaux, les seuls fourrages suffisent rarement à leur apporter toute l’énergie nécessaire. Il faut équilibrer les rations avec des aliments concentrés en énergie et en protéines.
Pour limiter les achats, donc le coût de la ration, il est intéressant d’exploiter le potentiel de production de son exploitation. Les cultures riches en énergies sont nombreuses : céréales aplaties (blé, orge, triticale, seigle, avoine), maïs humide ou épi, méteil… Prudence, cependant. Comme leurs valeurs alimentaires peuvent varier d’une année à l’autre, il est nécessaire de faire des analyses à chaque récolte pour ajuster les rations afin de conserver les teneurs souhaitées.
Comment intégrer les céréales à l’alimentation de ses animaux ?
Pour être bien valorisées, les céréales doivent être aplaties ou broyées grossièrement (50 % des particules doivent être supérieures à 1 mm). L’énergie est essentiellement fournie par l’amidon. Elles ont une teneur en amidon proche de celle du maïs mais plus de protéines et d’azote soluble. Il ne faut donc pas dépasser les 3 kg par jour.
Le maïs dans la ration
La digestion du maïs est plus lente, ce qui est favorable à la production laitière. Il peut être conservé sous plusieurs formes : en grain, en grain humide ensilé, bouchons de maïs épi.
Les multiples possibilités du méteil
Ce mélange de céréales (avoine d’hiver, seigle, triticale) et de protéagineux (vesce, pois fourrager, féverole) apporte à la fois de l’énergies et de protéines. Il est intéressant de pouvoir jouer sur la part de chaque espèce pour obtenir un ensemble conforme à ses besoins. Il peut être récolté à des stades immatures sous forme d’ensilage ou d’enrubannage, ou à maturité en graines.
Travailler sur l’efficacité alimentaire
Pour une meilleure maîtrise des coûts, il faut aussi travailler l’efficacité, pour faire en sorte que tout ce qui est distribué aux animaux soit utilisé au mieux. Cela commence par les conditions de distribution (suffisamment de places à l’auge, repère des 5 % de refus pour être sûr d’une disponibilité à volonté) et s’achève par la valorisation digestive. D’après Soufflet Agriculture, « l’augmentation de 3 % des performances d’un troupeau de 50 vaches laitières ou 130 taurillons peut augmenter de 5 800 € le chiffre de la vente de lait ou de viande, en partant d’un prix de base du lait à 400 € et 4,70 €/kg pour les taurillons ».
