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Distributeurs et industriels de l'alimentaire gèlent "les marges arrière"
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
PARIS, 26 juil (AFP) - Les distributeurs et les industriels de l'alimentaire ont décidé un gel des "marges arrière", cette pratique commerciale consistant à demander aux fabricants une ristourne sur leurs produits, en échange théoriquement d'un présentation avantageuse dans les magasins.
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Cet accord, qui doit être mis en oeuvre en septembre, a été conclu entre l'Association nationale des industries alimentaires (Ania, 4.300 entreprises) et la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), ont indiqué vendredi à l'AFP les présidents des deux organisations, Victor Scherrer et Jérôme Bédier.
Avec les marges arrière, qui peuvent représenter 30 à 50 % du prix des produits et n'ont cessé de gonfler depuis l'application de la loi Galland contre la vente à perte en 1996, les distributeurs récupèrent une bonne partie de leurs dépenses d'achat. Ce rabais déguisé ne peut, de par cette loi, être répercuté sur le prix de vente au public.
"Nous adressons cette 'recommandation commune' de gel des marges arrière à l'ensemble des entreprises de nos secteurs et nous invitons tous ceux qui sont intéressés à nous rejoindre", a dit M. Bédier, citant Leclerc et Intermarché, qui ne font pas partie de la FCD. "Nous n'avons pas d'assurance mais de fortes espérances" que ces deux grands de la distribution se rangent aux côtés de la FCD, a-t-il ajouté.
En avril, les centres Leclerc avaient lancé une campagne contre les marges arrière, dénonçant le fait que les consommateurs français payent plus qu'ailleurs en Europe : comme les distributeurs exigent des marges arrière de plus en plus importantes, les industriels augmentent d'autant leur prix officiel. L'Ania et la FCD ont obtenu le feu vert du secrétaire d'Etat au Commerce Renaud Dutreil et de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les deux organisations doivent officiellement soumettre le texte de leur accord à la commission d'examen des pratiques commerciales fin août.