Les vignerons, qui ont pâti dans les années 1990 de stocks trop élevés, souhaitent désormais reconstituer ceux-ci pour accompagner l'embellie commerciale de leur production.
Sur le plan de la qualité du raisin, un millier de viticulteurs, dont 650 ont la vigne pour activité principale, placent leurs espoirs dans le temps sec des derniers jours sur la région, tout en redoutant les effets d'un mois d'août pluvieux.
La récolte 2001 a été la plus faible de la décennie écoulée, avec 638.415 hectolitres. La commercialisation du vin, dans le même temps, est restée stable. Sa répartition a continué d'évoluer vers les vins "sur lie", au détriment des appellations génériques meilleur marché. "Le muscadet +sur lie+ se rapproche doucement de la moitié de la production", expliquait mercredi Christian Chabirand, directeur du CIVN. "Nous y travaillons depuis plusieurs années", poursuivait-il, "afin d'augmenter la valeur ajoutée du travail des viticulteurs". Le plan stratégique mis en place en 1997 a abouti, cette année, à une augmentation de près de 5% du prix moyen de la barrique.
Le CIVN s'apprête à lancer des appellations communales pour élargir encore vers le haut la gamme des muscadets. "Cela ne nous empêche pas de rester attachés à l'image populaire de notre vin blanc, associé aux notions de fraîcheur et de légèreté", assure Christian Chabirand. Des valeurs appréciées à l'exportation, où le quart de la production de muscadet trouve preneur. Le petit blanc de Nantes y a reconquis le terrain perdu, en particulier au Royaume-Uni, son débouché historique. Le marché américain, nouveau pour le muscadet, est également très prometteur, avec une progression d'environ 50% cette année. |