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Fièvre aphteuse Bruxelles désormais favorable à une vaccination d'urgence

BRUXELLES, 12 sept (AFP) - La Commission européenne s'est prononcée jeudi en faveur d'une procédure de vaccination d'urgence en cas de nouvelle crise de fièvre aphteuse, comparable à celle qui avait entraîné l'an passé l'abattage de six millions de bêtes au Royaume-Uni.

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"Le fait est que la vaccination était considérée comme une arme de dernier ressort. Il est temps de rompre avec cette approche", a déclaré David Byrne, commissaire européen à la Santé et à la Protection des consommateurs.

"La vaccination d'urgence devrait être placée en première ligne d'un mécanisme de réponse dans le cas de crises futures", a-t-il estimé lors d'une intervention devant le comité ad hoc du Parlement européen sur la fièvre aphteuse.

"Il n'est plus acceptable pour l'opinion publique que de nombreux animaux soient abattus, maintenant que de nouveaux tests de diagnostic sont disponibles, qui permettent de distinguer entre les animaux infectés et ceux vaccinés", a-t-il souligné.

M. Byrne a en revanche écarté une révision de la doctrine européenne, qui interdit la vaccination préventive massive de cheptels. La Commission "reste d'avis" qu'une telle vaccination "n'est pas souhaitable".

La Commission européenne planche actuellement sur un nouveau projet de directive "fièvre aphteuse" visant à instaurer un mécanisme de vaccination d'urgence en cas d'épidémie à grande échelle, qui sera soumis dans les mois à venir à l'aval des eurodéputés et du Conseil des ministres des Quinze.

En cas de nouvelle crise, la décision d'enclencher une procédure de vaccination d'urgence nécessitera l'autorisation des Etats membres.

"L'initiative d'introduire une telle décision peut venir de l'Etat membre directement affecté, d'autres Etats membres visés ou d'une initiative de la Commission", a précisé la porte-parole de David Byrne.

"L'Etat membre affecté sera responsable de la mise en oeuvre, donc ni la Commission, ni un autre Etat membre ne pourra imposer la vaccination", a-t-elle souligné, démentant des rumeurs selon lesquelles Bruxelles aurait un contrôle total sur la procédure, au détriment des autorités nationales.

Pour être engagée, une campagne de vaccination d'urgence sera soumise à l'approbation des experts du comité permanent de la sécurité de la chaîne alimentaire (ex-comité vétérinaire permanent) des Quinze.

En cas d'absence de majorité qualifiée, le dossier sera renvoyé sur la table des ministres.


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