REIMS, 25 sept (AFP) - La Champagne vit des vendanges qualifiées d'exceptionnelles par tous les professionnels de l'activité, grâce à trois semaines d'ensoleillement continu depuis fin août, et devrait pouvoir élaborer un millésime 2002.
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"Je vis une overdose de bonheur", s'est exclamé mercredi Philippe Feneuil, président du Syndicat Général des Vignerons (SGV) de la Champagne. "Paradoxalement une météorologie favorable aux vignobles septentrionaux l'a été beaucoup moins pour les régions viticoles du sud de la Loire. Mais pour nous, la qualité du raisin, très sucré et très sain, avec une vinification potentielle à 10,5°, et un taux d'acidité suffisant, nous permettent d'entrevoir une très belle année".
"Ce sera sans aucun doute une année à millésime (en Champagne seule les bonnes années donnent lieu à millésime), mais il faudra attendre la fin de la vinification et les dégustations de vins clairs, au printemps, pour déterminer si cela deviendra un +grand+ millésime", a ajouté le chef de file des 15.000 vignerons de la Champagne.
Commencée le 12 septembre dans les première parcelles les mieux exposées, la vendange doit se terminer le 30 septembre sur les 30.500 ha de l'appellation. Cette année les Champenois ont la possibilité de récolter 12.000 kilos de raisin à l'hectare, dont 500 kilos de réserve qualitative (stock de régulation). Un léger déficit pluviométrique pendant l'été fait que cette année la récolte n'est pas pléthorique et que bien des vignerons auront même du mal à "faire l'appellation" en quantité. La limite de production choisie devait permettre d'élaborer l'équivalent de 300 millions de bouteilles en 2002, alors que les ventes de la Champagne s'établissent autour de 280 millions de cols par an, en moyenne.