Pac
Les agriculteurs réitèrent leur opposition à une réforme dès 2003
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
PARIS, 26 sept (AFP) - Le principal syndicat paysan français s'est dit prêt jeudi, après un entretien avec le président Jacques Chirac, à discuter "d'adapations" de la politique agricole commune (PAC) mais a réitéré son opposition à une "réforme radicale" dès 2003 comme le souhaite la Commission européenne.
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"Nous pensons - et nous sommes soutenus en cela par le président de la République - qu'il n'y a pas lieu d'accélérer la marche pour la réforme de la PAC", a dit aux journalistes le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Jean-Michel Lemétayer.
La FNSEA a été reçue pendant plus d'une heure par M. Chirac à l'Elysée avec les principales organisations membres du Conseil de l'agriculture française. Le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a également participé à cet entretien.
"On est prêts à discuter d'un certain nombre d'adaptions, de nous préparer à des évolutions tenant compte à la fois de l'élargissement, des négociations internationales à l'Organisation mondiale du commerce, nous ne sommes pas prêts à une réforme radicale dans l'année 2003", a dit M. Lemétayer.
La France refuse de réformer la PAC avant 2006, conformément aux décisions du sommet de Berlin de 1999, mais s'est dit prête à ouvrir maintenant des discussions sur cette réforme réclamée par l'Allemagne et soutenue par la Commission européenne.
Le projet de réforme vise à couper tout lien entre le niveau de la production et celui des subventions dont la France est le premier bénéficiaire et l'Allemagne le premier contributeur.
Le dirigeant de la FNSEA a cependant reconnu la nécessité de trouver un terrain d'entente avec l'Allemagne en se disant "convaincu qu'il n'y a pas d'évolution de l'Europe sans un axe fort franco-allemand".
"Le président (Chirac) et nous mêmes, nous connaissons l'attente des Allemands, c'est-à-dire alléger la facture", a dit M. Lemétayer.
"Nous souhaitons que le président de la République et le chancelier (Gerhard) Schroeder trouvent un terrain de convergence pour faire avancer l'Europe et, en faisant avancer l'Europe, défendent aussi l'agriculture", a-t-il ajouté.