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Bordeaux Il y aura de l'Yquem cette année

BORDEAUX, 13 oct (AFP) - Pour connaître le pronostic du comte Alexandre de Lur Saluces sur son vin, il faudra attendre la fin des vendanges, à la mi-novembre, mais une chose est déjà sûre: "il y aura de l'Yquem cette année".

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Quand la qualité n'y est pas, et "parce qu'il ne faut pas détruire une réputation forte", l'Yquem n'existe pas et il est vendu au mieux comme "Sauternes générique", au pire pour la distillation.

En 1992, "année ratée", le plus célèbre château du Sauternais avait sacrifié sa récolte et le blanc liquoreux avait vendu en vrac. Il n'y avait pas eu non plus de cuvée en 1964, 1972 et 1974.

Cette année, alors que les vendanges ont repris après avoir été interrompues pour cause de sécheresse, "ça se présente pas mal", selon le comte.

Car, "la nature a toujours le dernier mot", a-t-il déclaré à l'AFP. "Pour les premières tries, la fermentation est bonne, avec des bons arômes, mais il faut encore attendre".

Noblesse oblige, à Château Yquem, où l'on effectue cinq à six tries en fonction des conditions météorologiques et du degré d'avancement de la pourriture noble (Botrytisme Cinerea), la récolte est volontairement restreinte: 8 à 9 hectolitres à l'hectare, soit un total annuel situé autour de 110 000 bouteilles pour les 113 hectares de vignes. En 1982, année pourtant remarquable à Yquem, les deux-tiers de la récolte avaient été écartés à la suite d'une interminable période de pluie.

Actuellement, le millésime 2000 du seul premier cru supérieur de Sauternes au classement de vins de Bordeaux de 1858, se négocie en primeur à plus de 400 euros la bouteille, selon les tarifs des négociants disponibles sur Internet.


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