Dans le cadre de son examen régulier de la politique commerciale de l'Union européenne, tous les deux ans, l'OMC note que les taxes sur les textiles et vêtements importés dans l'Union ont été "bien au-dessus de la moyenne" et que celles sur les produits agricoles ont été quatre fois plus élevées en moyenne que celles sur les autres produits.
Le document relève également des pressions au sein de l'Union pour augmenter les taxes sur les produits agricoles transformés.
Le rapport relève l'importance de l'Union, plus gros exportateur de marchandises et au deuxième rang pour les importations, à la fois pour le consommateur européen et comme marché accessible à la plupart des Etats membres de l'OMC, surtout ceux en développement.
L'OMC note que les taxes appliquées à certains produits chimiques, textiles, fer et acier, ont été "légèrement plus basses" qu'il y a deux ans, atteignant un niveau moyen de 4,1 %.
En comparaison, les taxes sur les produits agricoles s'élèvent en moyenne à 16,1 %, et même davantage sur les produits importés qui relèvent de la Politique agricole commune (Pac).
L'OMC rappelle également que l'Union "a pendant longtemps maintenu des restrictions sur les importations de textiles et de vêtements en provenance des PVD et des pays en transition", soulignant qu'elles doivent être éliminées d'ici la fin 2004.
Le directeur général adjoint chargé du Commerce de la Commission européenne, Roderick Abbott, a favorablement accueilli le rapport de l'OMC. "On y affirme qu'en général, nous avons un marché largement ouvert et c'est exact", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse.
"On y dit que nous avons fait preuve d'un fort engagement en faveur du commerce et du développement, et nous souscrivons largement à cet avis", a-t-il ajouté.
Quant aux taxes sur les importations de textiles, "je suis prêt à parier que nous avons des taxes moins élevées sur les textiles que n'importe lequel des autres grands pays, et notamment que les Etats-Unis et le Canada", a affirmé M. Abbott.
Le représentant européen a admis que l'agriculture et la pêche étaient des "secteurs difficiles". "La direction que nous prenons est de réduire les subventions aux produits de la pêche et également de l'agriculture, aidés en cela par la réduction des prix mondiaux, il faut le dire", a-t-il déclaré. |