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Adhésion des Pays Baltes à l'UE Fischler: Peu d'espoir pour des aides agricoles directes plus élevées

(Lettonie), 16 sept (AFP) - Le Commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler a prévenu lundi les trois pays baltes de ne pas compter obtenir davantage d'aides agricoles directes dans les négociations d'adhésion à l'Union européenne.

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Cependant, le Commissaire a promis de faire son possible pour tenir compte des problèmes spécifiques affrontés par les agriculteurs estoniens, lettons et lituaniens après la chute du communisme et le recouvrement de l'indépendance en 1991.

"Le champ de manoeuvre pour un compromis dans les négociations est limité en ce qui concerne l'introduction des paiements directs", a indiqué M. Fischler lors d'une conférence de presse conjointe avec les ministres de l'Agriculture des trois pays baltes.

De même que d'autres candidats comme la Pologne voisine, les Baltes ne sont pas satisfaits du plan de M. Fischler visant à n'offrir que 25% du montant de l'aide accordée aux autres agriculteurs de l'UE durant la première année d'adhésion.

Il faudra attendre dix ans pour que les agriculteurs des nouveaux pays adhérents aient le même niveau d'aide que les Quinze.


L'UE devrait présenter sa position de négociations pour le chapitre agricole lors du sommet de Bruxelles en octobre. M. Fischler a fait remarquer que certains des Quinze étaient opposés à verser des aides quelconques aux nouveaux pays membres.

Le Commissaire a promis qu'il tâcherait de tenir compte d'autres questions qui préoccupent les pays baltes, dont les quotas de production restrictifs, notamment dans l'industrie laitière.

"Pour ce qui concerne les quotas... je peux imaginer une souplesse limitée, mais uniquement sur la base d'arguments solides", a-t-il indiqué.

En vertu du projet actuel, les quotas de production accordés aux pays baltes sont basés sur les taux de production faibles enregistrés dans ces pays au début des années 1990.

Les pays baltes souhaitent être considérés comme un cas spécifique lors des négociations agricoles. Ils estiment avoir dû se battre pour rompre avec le système de l'agriculture collective dirigée à distance depuis Moscou à l'époque soviétique, les anciennes républiques n'ayant pas disposé à cette époque de leur propre politique ni de structures agricoles. Désormais, de nombreuses exploitations créées après la chute du système communiste n'ont pas su fonctionner dans les conditions de marché et beaucoup ont souffert de la crise économique en Russie en 1998. Avec cette crise, les exportations de produits agricoles se sont effondrées.

"Les dix dernières années (suivant l'indépendance retrouvée vis à vis de Moscou) ont été très dures pour nous. Vingt-cinq pour cent, c'est comme du pain sec, c'est vraiment très peu", a expliqué à l'AFP Vija Cirule après la visite de M. Fischler dans sa ferme lundi matin.

Les responsables des pays baltes craignent que les conditions d'adhésion défavorables pour leurs agriculteurs puissent tourner la population contre l'UE lors des référendums prévus l'année prochaine.

Les trois pays baltes espèrent, de même que les sept autres candidats, achever cette année leurs négociations d'adhésion afin d'entrer dans l'UE en 2004.

L'agriculture est un des derniers chapitres qui reste à négocier.


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