"Ce qui est sûr, c'est que la question fondamentale sera la discussion de la réforme intermédiaire de la politique agricole pendant les six mois de la présidence grecque", a déclaré M. Fischler à l'issue d'un entretien d'une heure et demie avec le ministre grec de l'Agriculture, Georges Drys. "En ce moment nous n'avons pas de propositions législatives sur la table, ce qui signifie que nous devons attendre, mais le sujet nous occupera", a-t-il ajouté, précisant que la réforme de la PAC devait être décidée en 2003, avant l'élargissement des pays candidats à l'Union européenne. Dans une conférence de presse, il a développé les avantages que représenteront, selon lui, la réforme de la PAC pour les agriculteurs grecs qui constitue la plus forte concentration agricole de l'UE. "Les agriculteurs grecs, plus que n'importe qui d'autre, devraient soutenir les changements qui en maintenant le niveau global de l'aide européenne agricole, établissent une meilleure rentabilité, plus juste pour l'ensemble". Le découplement des subventions communautaires de la production, rejeté par plusieurs pays européens, n'aura "aucune influence sur le revenu" des agriculteurs, a-t-il affirmé. "J'ai vraiment la conviction qu'à long terme la réforme est bonne pour la Grèce, un pays qui reçoit du budget de la PAC beaucoup plus qu'elle ne donne", a-t-il dit. "Nous ne voulons pas diminuer le budget de l'agriculture mais simplement transférer des fonds des paiements directs au développement du monde rural, les dépenses pour l'agriculture au niveau européen resteront les mêmes", a-t-il affirmé. Au cours de sa visite à Athènes, M. Fischler s'est entretenu, outre M. Drys, avec les repésentants des syndicats et des grandes coopératives agricoles, les membres de la commission de l'agriculture du parlement hellénique, ainsi qu'avec les représentants du monde de la pêche. |