Accord franco-allemand "Bonne nouvelle" selon un diplomate polonais

Cet accord est "une bonne nouvelle car il était important pour nous qu'il y ait un accord lors du sommet (européen). Les signes que nous recevons nous portent à croire qu'il y en aura un", a expliqué le diplomate.

Le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schroeder ont dégagé la voie du sommet de Bruxelles, consacré au financement de l'élargissement de l'UE, en réglant in extremis leur différend sur la politique agricole commune (PAC) juste avant le début de la réunion des Quinze jeudi soir.

Outre le plafonnement des dépenses de la PAC dans le cadre du prochain budget communautaire, qui portera sur la période 2007-2013, le tandem franco-allemand s'est mis d'accord sur le versement dès 2004 d'aides agricoles directes aux futurs pays membres de l'UE.

Le désaccord franco-allemand sur le volet agricole de l'élargissement était présenté comme le principal obstacle du sommet de Bruxelles, qui doit définir les propositions financières aux 10 pays retenus pour intégrer l'UE en 2004.

Selon le diplomate polonais, les négociations d'adhésion à venir s'annoncent cependant difficiles, Varsovie voulant s'assurer que ses agriculteurs soient compétitifs au sein de l'UE.

Les Européens prévoient que les exploitants des pays candidats ne reçoivent, la première année de leur adhésion, que 25% des aides accordées à ceux des Quinze et doivent attendre dix ans avant de recevoir les mêmes montants que ces derniers.

Avec plus de 39 millions d'habitants, la Pologne est le plus grand des pays candidats à l'entrée dans l'UE. Environ 14,8 millions de Polonais, soit 38% de la population, vivent à la campagne et 5,5 millions gagnent leur vie exclusivement dans l'agriculture.