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G77 Les pays développés doivent s'engager à réduire subventions agricoles

PARIS, 27 août (AFP) - Ana Elisa Osorio, ministre de l'Environnement et des Ressources naturelles du Venezuela, qui mène la délégation du Groupe des 77 (pays en développement) à Johannesburg, espère obtenir lors du sommet un engagement ferme de la part des pays industriels sur la réduction de leurs subventions agricoles.

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Q - Quelles sont les conséquences des subventions agricoles des pays industriels?

R - Les subventions agricoles des pays industriels, tout comme les barrières douanières qu'ils imposent aux produits des pays en développement, créent une situation d'inégalité. L'Europe et les Etats-Unis ne respectent pas les règles du jeu et continuent à dépenser des millions en subventions. C'est lamentable. Ils nous imposent une mondialisation en nous demandant de ne pas donner de subventions, sans se préoccuper des conséquences que les leurs ont sur les plus pauvres.

Q - Quelle est la position du G77 dans les négociations en cours à Johannesburg?

R - Nous ne céderons pas tant que nous n'aurons pas obtenu un compromis concret sur la réduction progressive des subventions agricoles. Nous attendons des pays riches qu'ils garantissent aux autres pays qu'ils mettront bien en application l'accord de Doha (qui évoque une "réduction de toutes formes de subventions à l'exportation en vue de leur élimination", ndlr), avec des dates et des détails.

Il va être très difficile d'aller au-delà des engagements de Doha, qui ont déjà été très difficiles à obtenir pour nous. De plus, Johannesburg n'est pas un sommet sur le commerce, et nous n'allons pas rouvrir les discussions de Doha.

A la fin du sommet, nous savons que le terme "éliminer" les subventions agricoles ne sera pas mentionné dans le plan d'action du sommet, mais nous espérons pouvoir y inclure l'expression "réduire progressivement".

Q - Avez-vous bon espoir d'arriver à un compromis lors du sommet?

R - La question des subventions agricoles, comme celle de l'aide au développement, toutes deux prioritaires pour le G77, vont être très difficiles à discuter, et les négociations se poursuivront jusqu'au dernier moment.

Lors des premières négociations, nous avons senti une ouverture, car l'Union européenne dit considérer notre position avec intérêt. Mais il faut attendre la position américaine.

Nous ne sommes aujourd'hui pas sûrs d'arriver à un accord, mais nous ne céderons pas et, s'il le faut, nous recourrons aux mécanismes de l'ONU. Mais nous ne pensons pas arriver à un tel point de blocage, car tout le monde veut que ce sommet ne soit pas un échec.


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