MONTPELLIER, 7 août (AFP) - Le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard a présenté, mercredi à Montpellier, l'"arrachage temporaire" comme une réponse importante à la crise que traverse le vignoble du Languedoc-Roussillon.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Lors d'une rencontre avec les élus et les représentants des viticulteurs au conseil régional, M. Gaymard a affirmé que cette mesure "peut aujourd'hui permettre à la filière de disposer du délai nécessaire à son adaptation sans pour autant hypothéquer le potentiel viticole de notre pays".
Rappelant que "le cadre communautaire n'autorisait pas l'arrachage temporaire mais définitif", auquel sont fermement opposés les viticulteurs, le ministre a assuré qu'il ne comptait pas "baisser la pression" auprès de la commission européenne.
Les négociations à Bruxelles ont déjà permis "l'ouverture d'un nouveau contingent de distillation de crise de 1,5 million d'hectolitres", a-t-il encore indiqué, en réponse à une autre forte préoccupation de la profession.
A l'issue de la réunion, Jean Huillet, président des vignerons coopérateurs de l'Hérault, principale organisation du département, a approuvé la position du gouvernement sur l'arrachage et la distillation, mais a toutefois déploré l'absence d'annonces concrètes immédiates.
"L'impatience est toujours présente", a-t-il conclu, en réclamant pour les viticulteurs une aide directe de 2 000 euros, le soutien aux structures coopératives sous forme de prêts bonifiés et un fonds d'allégement des charges pour les exploitants en difficulté.
M. Gaymard, qui achevait dans l'après-midi un périple de deux jours dans le vignoble languedocien, a estimé de son côté que "les mesures conjoncturelles ne devaient être prises qu'en fonction des futures vendanges".