A l'occasion des vendanges, il s'agit pour ce groupe "transversal" des parlementaires de s'informer des spécificités d'un vignoble vieux de plus de 2000 ans et d'un vin fruit d'une tradition d'effervescence de plus de 300 ans.
Ils veulent sensibiliser les institutions de la nécessité de la valorisation de l'indication géographique européenne à la veille d'un nouveau round de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Les diverses appellations de vins, mais aussi de fromages ou d'autres produits agricoles européens, s'inquiètent de l'usurpation de leurs appellations d'origine par des producteurs, notamment aux Etats-Unis, qui commercialisent indûment des produits sous des appellations qu'ils veulent faire passer comme "semi-génériques".
"Plusieurs appellations européennes souffrent des ces usurpations, tout particulièrement la Champagne, mais également Chablis, Bourgogne, Sauternes, Porto, Xérès, Rioja, Chianti, Rhein Wein", indique un document de travail distribué par Mme Thomas-Mauro.
"En plus de détruire l'image de marque et tromper le consommateur, ces usurpations entraînent d'importantes pertes financières et sociales", ajoute le document, d'autant plus que "les producteurs américains commencent à exporter leurs vins sous des appellations usurpées vers des pays tiers".
Les parlementaires ont également abordé le problème de l'étiquetage des vins dans une nouvelle nomenclature européenne sur les boissons alcoolisées. Ils ont mis en avant la spécificité du vin, produit agricole traditionnel, qui, s'il peut participer au phénomène d'alcoolisme lorsque absorbé en association avec d'autres substances (botellon espagnol), peut aussi avoir des vertus bénéfiques (paradoxe français) lorsque consommé avec modération. |