Avec son associé, le négociant bordelais Bernard Magrez, le comédien compte d'abord acheter six à sept hectares pour faire un "vin de garage", un cru élaboré à l'ancienne.
"Si l'aventure est concluante, alors on achètera une quarantaine d'hectares et une cave pour fabriquer un vin de très haute gamme", indique-t-il. "Pour un vigneron comme moi, l'Hérault, c'est d'abord 1907, avec ses souffrances, ses manifestations et ses morts", confie l'acteur, en évoquant les grandes révoltes menées au début du siècle par les viticulteurs du Midi. "Les vins de l'Hérault doivent retrouver leur rang", affirme Gérard Depardieu qui se propose de "devenir leur ambassadeur".
A titre personnel, il avoue son penchant pour Daumas Gassac et la Grange des Pères, deux vins d'Aniane commercialisés à des prix équivalents aux meilleurs Bourgogne et Bordeaux. L'acteur assure aussi venir pour défendre "une politique courageuse qui a refusé les investisseurs étrangers", en référence à Mondavi, l'un des premiers viticulteurs californiens, prêt à s'installer à Aniane, avant de renoncer face à l'hostilité du maire communiste et d'une partie de la population. "Un village qui s'oppose à l'envahisseur, j'aime bien. Ca me rappelle les aventures d'Astérix et Obélix. A Aniane, je suis prêt à redevenir Obélix pour travailler la potion magique", plaisante Gérard Depardieu. |