Telle est la conclusion d'une enquête menée auprès des professionnels par Vinitech, le salon mondial des équipements et techniques de la vigne, du vin et des spiritueux, qui a ouvert ses portes mardi à Bordeaux sur le thème: "Pas de grand vin sans grande technique". Selon l'enquête, intitulée "Les révolutions de la vigne et du vin des dernières et prochaines décennies", les principales mutations se sont traduites par une approche agronomique "plus scientifique", une prise en compte de l'hygiène "à tous les niveaux", et une automatisation des techniques aussi bien dans la vigne, où la mécanisation continue de se développer, que dans les caves, où les viticulteurs savent désormais maîtriser les températures. Une protection "raisonnée" du vignoble, tenant compte de l'environnement, la mise en service de la micro-informatique, "l'arrivée en force" des oenologues ont fait apparaître "une viticulture et une oenologie de précision", selon l'enquête réalisée par l'Institut Gaultier et Associés. Pour la prochaine décennie, les experts prévoient la substitution de compétences plus scientifiques "aux savoirs-faire traditionnels", aboutissant à une "production raisonnée" au service de la stratégie du producteur. Cette évolution doit déboucher sur un "produit propre" autour de quatre "axes majeurs" souhaités par les consommateurs: authenticité, santé, diversité, environnement. L'enquête insiste également sur le marketing, qui doit "valoriser les identités" (des vins français) face à la concurrence étrangère. Il s'agit aussi de répondre aux attentes d'information des consommateurs, notamment par un contrôle accru de la traçabilité et par des étiquetages plus sophistiqués. |