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Réforme PAC La Confédération Paysanne s'oppose à tout "découplage" des aides

PARIS, 16 juin (AFP) - La Confédération Paysanne s'oppose à tout "découplage", total ou partiel, entre les aides directes aux agriculteurs et la production, a-t-elle indiqué lundi.

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"Nous n'accepterons jamais le découplage, total ou partiel, des aides européennes à la production agricole car ce découplage a une illisibilité très grande et déstabilise les marchés", a déclaré lundi après-midi Jean Bailly, trésorier de la Confédération Paysanne, à l'issue d'un entretien avec Hervé Gaymard, le ministre français de l'Agriculture.

M. Gaymard recevait les organisations agricoles avant la reprise des débats des Quinze sur la réforme de la Politique agricole commune (PAC) mardi à Luxembourg.

"Nous ne sommes pas venus à cet entretien avec beaucoup d'espoir car cette réforme est la poursuite du démantèlement de la PAC qui entraînera la disparition de 350.000 paysans français en 2015", a déclaré M. Hubert Caron, secrétaire général de la Confédération Paysanne.

La Confédération Paysanne demande une "réforme efficace" basée notamment sur "l'instauration de prix rémunérateurs, l'arrêt des soutiens directs et indirects à l'exportation et la maîtrise des quantités produites pour une adéquation avec la demande intérieure".

"Nous ne désespérons pas de créer un rapport de force", a ajouté M. Caron qui prédit la présence de quelque 100.000 personnes lors d'un rassemblement au Larzac les 8, 9 et 10 août pour préparer les manifestations, censées réunir "plusieurs centaines de milliers de personnes" en septembre à Cancun (Mexique), lors de la réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).

José Bové, un des trois porte-parole de la Confédération paysanne, n'était pas présent dans la délégation de la Confédération Paysanne, tout comme les deux autres porte-parole Brigitte Allain et Nicolas Duntze.

"Son incarcération est imminente selon nos informations. Avec sa présence au ministère, José risquait de se retrouver en prison", a déclaré Jean Bailly.

José Bové a été condamné à 10 mois de prison ferme après la décision de la Cour d'appel de Montpellier, le 26 février dernier, de révoquer partiellement un sursis hérité d'une condamnation datant de 1998, dans le cadre de la destruction de plantes génétiquement modifiées, et risque une arrestation à tout moment.


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