Ces sept personnes, qui ont été placées sous contrôle judiciaire, figurent au sein d'un groupe de 18 personnes - pêcheurs et receleurs - interpellées mardi par quelque 70 gendarmes, avec l'appui du GIR de Bretagne, a précisé le procureur, Patrice Petitjean, lors d'une conférence de presse.
Ce vaste coup de filet est intervenu dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin 2002 au sujet de pratiques de braconnage en baie de Saint-Brieuc, l'un des principaux gisements français pour la coquille Saint-Jacques (6.000 tonnes autorisées en 2003), dont la pêche est très réglementée.
Les chefs de mises en examen concernent des activités de pêche en dehors des périodes et horaires légaux voire sans licence, des pratiques de recel, des faits de travail illégal notamment par dissimulation de salariés, des faux et usages de faux, etc.
Le procureur de la République n'a pas requis de mandat de dépôt à l'encontre des trafiquants mais a demandé à ce que leur contrôle judiciaire soit assorti de "mesures extrêmement strictes", dont l'interdiction de quitter le territoire national, d'exercer toute activité de pêche professionnelle et de se présenter dans l'enceinte du port d'Erquy, premier port breton pour la coquille.
"Mon objectif est d'assainir les pratiques sur le port d'Erquy", a déclaré M. Petitjean.
Le trafic, qui durait vraisemblablement "depuis plusieurs années" et aurait eu des ramifications dans toute la France, aurait impliqué au total entre 20 et 30 personnes (pêcheurs, particuliers, mareyeurs, restaurateurs), avec des quantités illégalement écoulées "relativement importantes" et pouvant aller jusqu'à plusieurs dizaines de tonnes, a précisé le magistrat. |