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Journal Officiel Neuf châteaux classés "crus bourgeois exceptionnels" dans l'aire AOC "Médoc"

BORDEAUX, 22 juin (AFP) - Neuf châteaux ont été classés "crus bourgeois exceptionnels" dans le nouveau classement des crus bourgeois pour les appellations d'origine contrôlée produites dans l'aire géographique des AOC "Médoc", publié dimanche au Journal officiel.

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Ce classement, qui attribue en outre les dénominations "crus bourgeois supérieurs" et "crus bourgeois", intervient plus de quarante ans après le classement des Graves et un siècle et demi après celui des crus classés, en 1855. Il concerne les AOC "Médoc", "Haut-Médoc", "Listrac", "Margaux", "Moulis", "Pauillac", "Saint-Estèphe" et "Saint-Julien".

Les neuf châteaux classés "crus bourgeois exceptionnels" sont Château Chasse-Spleen (Moulis), Château Haut-Marbuzet (Saint-Estèphe), Château Labegorce Zédé (Margaux), Château Les Ormes de Pez (Saint-Estèphe), Château de Pez (Saint-Estèphe), Château Phélan Ségur (Saint-Estèphe), Château Potensac (Médoc), Château Poujeaux (Moulis) et Château Siran (Margaux).

Quatre-vingt sept châteaux se sont vu attribuer la dénomination "crus bourgeois supérieurs" et 151 la dénomination "crus bourgeois".

"L'objectif était de clarifier et de mettre de l'ordre dans un système qui à l'évidence n'avait pas de fondement juridique et s'était constitué de façon aléatoire au fil du temps et avait une représentativité pour le moins douteuse", a souligné Joël Quancard, négociant en vin en charge de ce dossier pour la CCI.

Interrogé sur la possibilité que des propriétaires de châteaux ne figurant pas dans ce classement intentent un recours, M. Quancard a répondu qu'"il y aura peut être des gens déçus qui pourront se laisser aller à une action en justice". "Mais je doute fort qu'elle puisse avoir l'ombre d'un fondement réel eu égard à la façon dont nous avons procédé" a-t-il ajouté.

De son côté Dominique Hessel, président du syndicat des crus bourgeois, a déclaré que le classement "a été fait avec compétence, sérieux et objectivité". Selon lui, "globalement il n'y a pas de motifs de ne pas le reconnaître comme un classement de grande qualité".

La Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux avait enregistré quelque 490 demandes d'inscription à ce nouveau classement attendu avec impatience dans le Bordelais et révisable dans douze ans.

En effet, son enjeu est de taille alors que les vins de Bordeaux, comme tous les vins français, souffrent sévèrement de la concurrence mondiale : les propriétaires concernés espèrent que les mentions "crus bourgeois" leur permettront de séduire les consommateurs, dès lors qu'elles représentent une garantie certaine de qualité.


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