Plus de 2.000 hectares sont touchés dans les vignobles de l'Entre-deux-Mers (sud-est de Bordeaux), mais les premières côtes de Bordeaux, les Graves et les Saint-Emilion ont également subi des dégâts, selon la même source.
"Certains vignobles sont touchés à 100%, d'autres moins", après le passage d'une "mini-tornade" qui a dévasté en moins d'une heure un couloir d'une quarantaine de km de long et d'une dizaine de km de large, entre La Brède, dans les Graves, et Puysseguin, dans le Saint-Emilion, selon la même source.
Des toitures de maisons et de chais se sont envolées, une cave coopérative a été partiellement détruite, des centaines d'hectares de maïs touchés et, dans les forêts, des chênes et des châtaigniers abattus par le vent.
"Les dégâts sont pires que pour la tempête de décembre 1999", assure Eric Chadourne, directeur de l'Union régionale agricole de Grézillac (Gironde), en charge de l'évaluation des dégâts dans le vignoble. Certaines propriétés, comme le château Bonnet, dans l'Entre-deux-mers, sont totalement ravagées.
Alors que l'inventaire est toujours en cours, il est déjà clair que les plants de vignes hachés par la grêle ne pourront être sauvés, les raisins, gros comme des grains de poivre ayant éclaté sous l'impact de la grêle.
L'urgence, désormais, est de relever les rangs de vignes couchés par les vents pour éviter que les plants ne pourrissent.
Et le travail s'annonce titanesque: "un rang fait une centaine de mètres de long, pour le remonter et replacer les structures métalliques, il faut une douzaine d'hommes assistés de tracteurs et il y a des centaines de rangs touchés" dans le couloir de la mini-tornade, explique-t-on à la Chambre d'Agriculture.
Un appel à la mobilisation a été lancé à tous les professionnels de la région pour qu'ils viennent aider samedi les viticulteurs sinistrés à relever les rangs. |