Réforme PAC "Nous avons eu satisfaction sur nos demandes" (Hervé Gaymard)

"Nous avons eu satisfaction sur nos demandes. C'est un accord qui sauve à long terme les intérêts de l'agriculture française", a estimé Hervé Gaymard sur LCI. "Cessons d'avoir peur", a-t-il ajouté, affirmant qu'il avait "entendu beaucoup de contre-vérités et de bêtises" sur cet accord.

Le ministre de l'Agriculture estime d'autre part qu'il n'y a pas de "renationalisation budgétaire de la PAC", tout en se félicitant des "marges de manoeuvre" laissées aux "pays membres".

"Parler de révolution ou de ruine me paraît excessif", a ajouté M. Gaymard, qui a rappelé que le volume global des aides européennes était maintenu jusqu'en 2013.

De son côté, un communiqué commun publié par l'AGPB (l'Association générale des producteurs de blé), l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs) et la FOP (Fédération des oléagineux protéagineux) estime que "la nouvelle réforme de la PAC engage l'agriculture sur une voie radicalement nouvelle, extrêmement risquée pour la production et les exploitants, notamment avec la mise en oeuvre d'un découplage total ou partiel".

"Le ministre français de l'Agriculture a obtenu des résultats positifs avec le maintien du prix du prix d'intervention au même niveau, la préservation du système de majorations mensuelles et la réintroduction de la jachère sous sa forme actruelle", reconnaissent ces organisations.

Ces trois organisations demandent que l'Europe change d'attitude à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) "en passant à l'offensive pour obtenir des règles plus équilibrées et plus réalistes, qui permettent d'aboutir à de vrais prix sur les marchés".