Var Raffarin annonce un "contrat de reconstitution écologique" pour les Maures

Cette première enveloppe sera allouée à "une étude de la stratégie écologique" et ensuite des crédits pluriannuels seront débloqués pour mettre en oeuvre "un contrat national de reconstitution écologique", a déclaré le Premier ministre.

S'exprimant depuis le poste de commandement des pompiers à Roquebrune-sur-Argens, M. Raffarin a proposé ce contrat "entre le département et l'Etat auquel pourrait s'associer la région si elle le souhaite". "Je propose sur trois ou quatre ans un programme de reconstruction. Je suis prêt à mettre dès maintenant 500.OOO euros et mettre au-delà les millions d'euros nécessaires dans un contrat avec le département", a-t-il souligné.

Après avoir survolé la région pendant près d'une demi-heure, il a qualifié le spectacle de "lunaire". "L'écologie est ici réduite à néant (...) L'ampleur de ce feu est extraordinairement impressionnante. Ces 10.000 hectares dévastés à 4 km/h par un vent d'ouest, c'est un incendie particulièrement brutal", a-t-il commenté.

Le chef du gouvernement en a profité pour exprimer aux pompiers "la gratitude de la nation pour le travail effectué", en soulignant que, malgré la "catastrophe écologique", il n'y avait pas eu de catastrophe "humaine".

M. Raffarin a également appelé les Français "à la vigilance contre tous les risques liés à la sécheresse" et notamment les incendies de forêt. "Il n'y a pas de territoire à l'abri", a-t-il souligné. "Il faut donc une vigilance sécheresse de première importance. La sécheresse frappe la France, elle présente pour nous des risques importants. Le risque incendie est le premier de ces risques et c'est pour cela que j'appelle tout le monde à la vigilance", a-t-il ajouté.

"La sécheresse est aussi une catastrophe pour les agriculteurs. Il va de soi que l'Etat devra être au rendez-vous de la solidarité", a indiqué M. Raffarin en soulignant que son gouvernement étudiait un dispositif de soutien aux éleveurs, "pas encore arrêté".

"Il ne faut pas que les frais de transports soient un obstacle au transfert de fourrages", a-t-il dit.

Plus aucune fumerole ne s'èlevait dimanche de l'incendie du massif des Maures qui a ravagé 10.000 hectares de pinèdes et de sous-bois jeudi, et qui pourrait être déclaré "circonscrit" dans la journée.