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Hérault Un orage sans pitié pour les pommeraies

CANDILLARGUES (Hérault), 18 août (AFP) - Le bref orage qui a éclaté dimanche après-midi sur le Sud-Est n'a pas épargné les pommeraies de l'Hérault, concentrées près des étangs le long du littoral méditerranéen entre Maugio et Lunel.

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Dans les allées des vergers, les arbres fruitiers, retenus par des fils de fer, ont tenu malgré des rafales de vent supérieures à 130 km/h mais près de la moitié des pommes se sont décrochées des branches et écrasées à terre.

"Dès qu'une pomme a touché le sol, elle est foutue car elle a reçu un coup. Ce n'est même plus la peine de la ramasser. La grande distribution ne nous prend plus que de la qualité +extra+", explique à l'AFP Jean-Luc Leydier, président des producteurs de fruits et légumes de l'Hérault, en parcourant son exploitation de 40 hectares à Candillargues, en pleine zone maraîchère autour de l'Etang de l'Or.

Les variétés précoces, à l'image de la "Reine des reinettes" ou de la "Gala", sont les plus touchées par la mini-tempête qui a frappé le département. Le sinistre s'est produit à peine une semaine après le début des récoltes, repoussées en raison de la canicule qui avait retardé la maturation des fruits.

Les pommes rescapées, toujours maintenues aux arbres malgré l'orage, ne sont pas pour autant sauvées. "Il faut vérifier qu'elles ne se sont pas entrechoquées à cause du vent", assure Jean-Luc Leydier, craignant de voir perdue la moitié de sa récolte (750 tonnes).

Didier Crabos, directeur de Cofruid'Oc, la principale coopérative de la région qui regroupe une soixantaine d'arboriculteurs, estime toutefois que les pertes de fonds sont moins fortes que celles que la tempête historique de 1999 avait occasionnées.

"Avec la canicule, les arbres étaient comme scellés dans le sol sec et n'ont pas été arrachés comme c'était le cas lors de la grande tempête", explique-t-il.

Selon lui, il est encore difficile d'estimer l'ampleur des dégâts pour le département où la production s'élève à 50.000 tonnes de pommes, d'autant que les exploitations ont été inégalement touchées.

"Entre 10 à 20% de perte de récolte suivant les cas", risque-t-il, en affirmant que certains arboriculteurs pourraient déplorer jusqu'à 2.700 euros de perte par hectare.


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