"Tous les paiements des crédits tempête sont bloqués depuis le mois d'octobre: le CNASEA (Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles) n'a plus d'argent, il ne peut plus payer", a déploré Christian Pinaudeau, secrétaire général du syndicat dans un entretien avec l'AFP.
"Les propriétaires forestiers dont les dossiers ont été acceptés, ont engagé des travaux, mais au moment de payer, il n'y a plus d'argent et chacun doit avancer de sa poche", a-t-il expliqué.
Selon lui, "pour le seul département de la Gironde, sur plus de 4.000 dossiers de sinistres déposés, seuls 60 à 65% d'entre eux ont été traités" alors que dans le même temps l'Etat renflouait le déficit de l'Office national des forêts (ONF).
"Il y a deux poids deux mesures. Les crédits des sylviculteurs sont bloqués, il manque 36 millions d'euros pour que le plan chablis (nettoyage et reboisement des zones sinistrées, ndlr) tienne son rythme de croisière, mais l'Etat trouve 75 millions d'euros pour l'ONF", a-t-il dit.
De son côté, le préfet de Gironde, Alain Géhin a reconnu lundi devant la presse que "le plan chablis avait pris du retard pour la distribution des fonds" tout en soulignant que le nettoyage et la replantation des pins abattus par la tempête de 1999 serait assuré.
Près de 200.000 hectares de forêt avaient alors été dévastés en Aquitaine, dont 150.000 en Gironde, département le plus touché par la tempête, selon le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest. |