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Vache folle Impact réduit car la France n'importe presque plus de boeuf US

PARIS, 24 déc (AFP) - L'annonce du premier cas suspect de vache folle aux Etats-Unis ne devrait avoir qu'un impact très réduit en France, Paris n'important presque plus de viande de boeuf d'outre-Atlantique depuis 1988 par un "embargo de fait", car les éleveurs américains utilisent des hormones de croissance.

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Les importations françaises de boeuf américain sont "anecdotiques" aujourd'hui: 195 tonnes sur un total de 300.000 en 2002, pour une consommation totale de 1,5 million de tonnes, selon les professionnels du secteur.

De janvier à octobre 2003, la France a importé seulement 88 tonnes de boeuf américain (28 T de viande fraîche, 18 T de viande congelée, 24 T de viandes transformées, 18 T d'abats) contre 138 tonnes lors de la période correspondante de 2002, selon l'Ofival (Office national interprofessionnel des viandes, de l'élevage et de l'aviculture), citant des chiffres du CFCE (Centre français du commerce extérieur).

Après l'annonce mardi soir de la détection d'un premier cas suspect de vache folle aux Etats-Unis, le gouvernement français "va privilégier, à ce stade, l'approche communautaire puisqu'il appartient à la Commission de reclasser les pays tiers dans le classement des catégories à risque", indique-t-on mercredi au ministère de l'Agriculture.

L'Union européenne (UE) "surveille de près la situation", mais n'envisage pas de nouvelles restrictions sur ses importations déjà réduites de viande bovine américaine, selon Bruxelles.

Les experts consultés par l'AFP estiment que l'UE va passer, dans son classement GBR (Geographical bovine spongiform encephalopathy risk), qui se fonde sur les normes de l'Organisation internationale des Epizooties (OIE), les Etats-Unis de la catégorie 2 (risque improbable, mais non exclu) à la catégorie 3 (risque confirmé) dans laquelle figurent déjà la France et le Canada, alors que la Grande-Bretagne et le Portugal se trouvent dans la catégorie 4, la plus haute.

"La découverte d'un cas de +vache folle+ aux Etats-Unis n'est pas une surprise pour l'OIE car on y s'attendait depuis la découverte d'un cas similaire au Canada en mai dernier", a déclaré à l'AFP un porte-parole de cette organisation internationale, dont le siège est à Paris.

Les restrictions européennes, qui ont créé un "embargo de fait" sur le boeuf aux hormones américain, ont été condamnées plusieurs fois par l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), qui a estimé que l'UE n'avait pas fait la démonstration scientifique de sa nocivité pour les consommateurs.

En représailles, les Etats-Unis ont pris diverses mesures de rétorsion, notamment en augmentant fortement les taxes sur les importations de roquefort et de foie gras, un manque à gagner pour la France évalué à 100 millions de dollars par an.

Quant aux importations de gélatine et de collagène en provenance des Etats-Unis, elles sont réglementées par un arrêté d'août 2001 qui exige un certificat attestant l'absence en leur sein d'os de ruminants, rappelle-t-on au ministère de l'Agriculture.


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