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Développement La France et la Banque Mondiale prônent des échanges plus favorables aux pays pauvres

PARIS, 15 mai (AFP) - La France et la Banque mondiale (BM) ont prôné jeudi, à l'ouverture de la cinquième Conférence annuelle sur l'économie du développement, de rendre les échanges mondiaux plus favorables aux pays pauvres, en particulier en Afrique.

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L'objectif poursuivi par le président Jacques Chirac "est de faire en sorte que la libéralisation des échanges puisse se faire réellement en faveur des pays en développement, de tous les pays en développement", a déclaré le ministre français délégué à la Coopération, Pierre-André Wiltzer.

Il a fait ainsi allusion à la proposition d'un moratoire des pays riches sur "les aides aux exportations agricoles déstabilisantes" vers l'Afrique.

"Des études montrent bien en effet qu'avec nos règles actuelles, et dans l'hypothèse où les niveaux de prix deviendraient la seule règle, nous risquerions de laisser de côté une bonne part de ceux que nous essayons d'aider", a ajouté M. Wiltzer.

Le ministre a cité une étude du professeur "Robert Picciotto (qui) a mis en évidence les graves conséquences qu'a eues, pour les pays africains non exportateurs de pétrole, la volatilité des prix qui a accompagné la mondialisation". "Il conclut que le transfert net et la redistribution économique se sont produits en réalité de l'Afrique vers le reste du monde, et non l'inverse. C'est un réel problème, parce que ce n'était pas l'objectif visé", a ajouté M. Wiltzer.

Le chef économiste de la Banque mondiale, Nicholas Stern, a quant à lui déploré que le revenu par tête des pays d'Afrique subsaharienne ait stagné au cours des dernières décennies. "Et à cause du sida, l'espérance de vie dans ces pays a même chuté au cours des dix dernières années", a-t-il ajouté.


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