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Congrès de Rodez La FNSEA appelle M. Gaymard à être intransigeant sur la PAC et l'OMC

RODEZ, 27 mars (AFP) - Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a appelé le ministre français de l'agriculture Hervé Gaymard à se montrer "intransigeant" dans la défense des agriculteurs tant sur les dossiers de la Politique agricole commune (PAC) que de l'organisation mondiale du commerce (OMC), lors de la séance de clôture du 57ème congrès du syndicat agricole jeudi à Rodez.

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Sur ces sujet brûlants, comme sur le projet de loi rurale en préparation le ministre s'est efforcé de rassurer les 1.200 délégués qui avaient exprimé depuis deux jours "l'ambiance lourde des campagnes", et "la crise morale des paysans".

Une tâche difficile, tant M. Lemétayer avait défini brutalement les rapports entre agriculteurs et gouvernement en lançant: "nous sommes derrière vous mais ne vous méprenez pas, c'est pour vous empêcher de reculer".

"Nous combattons l'intégralité du projet Fischler, la commission ne veut qu'une chose, mettre fin aux organisations de marché et augmenter les jachères", a lancé le président de la FNSEA, en évoquant le projet de réforme de la PAC sous les applaudissements de la salle. "Nous refusons de nous enfoncer encore plus dans cette spirale infernale de la baisse" des prix, a-t-il ajouté, tandis que d'autres dirigeants de la FNSEA parlaient de faire "le blocus de la Commission de Bruxelles".

Quant aux discussions de l'OMC en cours à Genève sur la libéralisation des échanges agricoles, le président du syndicat agricole a réclamé une "vraie préférence communautaire" et a dénoncé les moutures successives des documents préparant la négociation.

"M. le ministre, soyez intransigeant sur notre opposition, ces textes se moquent de nous et des pays en voie de développement. Alors plutôt un échec à Cancun (au Mexique en septembre) qu'un mauvais accord", a déclaré M. Lemétayer. Et de faire un parallèle avec le conflit irakien: "ayons la même ambition à l'OMC. Disons que la France n'acceptera jamais la diplomatie du diktat".

Le ministre a assuré les syndicalistes de sa fermeté sur la PAC tout en ajoutant: "il faut que nous sortions de notre isolement diplomatique".

"Il n'est pas question de sacrifier la PAC sur l'autel du libre échange international, elle n'est ni responsable de la faim dans le monde ni de la dégradation de l'environnement", a-t-il conclu sur le dossier OMC.


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