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Justice José Bové confirme qu'il ne demandera pas "personnellement" de mesure de grâce

MILLAU (Aveyron), 31 mars (AFP) - Le leader de la Confédération paysanne José Bové, condamné à purger une peine de 10 mois de prison ferme, a confirmé devant la presse, lundi à Millau à l'issue d'une audition à la gendarmerie, qu'il ne demanderait pas "personnellement" de mesure de grâce, estimant que les demandes émanant de citoyens ou syndicats étaient juridiquement suffisantes.

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"Personnellement, je ne demanderai pas une mesure de grâce au Président de la République. Mais je confirme que je ne m'oppose pas à ce que des personnes, citoyens ou syndicats, y ayant un intérêt moral, le demandent", a indiqué José Bové, s'adressant à environ 70 sympathisants venus l'attendre à sa sortie de la gendarmerie.

"Une simple lettre adressée au Président de la République ou au Garde des Sceaux suffit à matérialiser la requête (...) A ma connaissance, plus de 600.000 personnes ont fait cette demande à ce jour, dont plusieurs syndicats", a ajouté le leader de la Confédération paysanne.

José Bové a expliqué qu'il avait été convoqué lundi après-midi à la gendarmerie à propos de sa position concernant sa demande de grâce: "le ministère de la Justice s'est adressé au procureur général de Montpellier qui a contacté le procureur de la République de Millau qui a demandé aux gendarmes de m'entendre".

"Le gouvernement essaie de protéger le chef de l'Etat pour qu'il n'ait pas à prendre de décision personnelle à propos de cette grâce", a commenté le syndicaliste.

Condamné à purger un total de 10 mois de prison ferme après la décision de la Cour d'appel de Montpellier, le 26 février, de révoquer partiellement un sursis hérité d'une condamnation datant de 1998, José Bové est tenu par la loi de rencontrer avant toute incarcération un JAP (juge d'application des peines), dans la mesure où la peine lui restant à purger est inférieure à un an de prison.

Mais, a prévenu José Bové, "je n'irai pas voir le juge d'application des peines tant que jacques Chirac n'aura pas pris sa décision".

Le 27 février, la Chancellerie avait indiqué avoir commençé à instruire la demande de grâce.


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