Travailleurs saisonniers
Un réseau d'ouvriers agricoles clandestins d'Asie démantelé en Camargue
par AFPil y a 22 ans1 min de lecture
NIMES, 20 mai (AFP) - Un réseau de travailleurs clandestins provenant d'Asie, qui travaillaient dans des conditions inhumaines, a été démantelé mardi, avec l'interpellation de 34 personnes dans des exploitations agricoles de Camargue, a-t-on appris de source judiciaire.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Vingt-cinq travailleurs clandestins de nationalité vietnamienne ou laotienne ont été interpellés en même temps que leurs employeurs, neuf exploitants agricoles (deux Français et sept étrangers, également d'Asie), a-t-on précisé de même source.
Les ouvriers agricoles travaillaient du lever au coucher du soleil pour 10 à 30 euros par jour dans des conditions inhumaines, dormant dans de vieux hangars sans aucune hygiène ou à la belle étoile, a-t-on précisé de source judiciaire. Ils devraient être prochainement reconduits à la frontière.
Leurs employeurs, tous en situation régulière, ont été placés en garde à vue et devaient être présentés au magistrat de Nîmes chargé d'une information judiciaire pour "travail dissimulé" et "emploi d'étrangers sans titre de travail", selon la même source.
Deux interpellations avaient déjà eu lieu à Nîmes le 29 avril : un passeur qui revenait de Thaïlande avec neuf clandestins et un placeur chargé de trouver un emploi aux immigrés. Ces derniers ont été reconduits à la frontière tandis que le passeur et le placeur ont été mis en examen et écroués.
Les clandestins payaient leur passage en France de 5.500 à 7.000 EUR avant d'être embauchés sur des exploitations agricoles maraîchères. Le trafic durait depuis 12 à 18 mois.