Industriels et producteurs de la FNPL, qui dépend de la FNSEA, se sont mis d'accord sur un recul de 4,75 euros par mille litres de lait au premier trimestre 2003 comparé au premier trimestre 2002, ont-ils annoncé. Le prix du lait s'établirait ainsi à un peu moins de 310 euros par mille litres, chiffre non directement confirmé par la FNPL et la FNIL (Fédération nationale de l'industrie laitière). Les fédérations indiquent toutefois que d'après l'Onilait (Office national interprofessionnel du lait), les producteurs ont payé en moyenne 314,76 euros les mille litres en janvier 2002, 308,53 euros en février et 292,01 euros en mars, soit 305,1 euros en moyenne sur ce trimestre de 2002. Sur l'ensemble de l'année 2003, sauf choc conjoncturel exceptionnel "le prix global du lait devrait être proche de" celui de l'an dernier, a estimé Jean Moreau, co-directeur de l'Association de la transformation laitière (Atla) et directeur de la FNIL (Fédération nationale de l'industrie laitière). La baisse recommandée au premier trimestre 2003 comprend un recul de 7,65 euros par mille litres dans le cadre de l'indexation du prix du lait sur celui des produits industriels, partiellement compensée par un "ajustement" de 7,50 euros "accordés" par les industriels, selon la FNIL et la FNPL. C'est sur cet ajustement qu'ont âprement négocié mercredi producteurs et industriels. La baisse globale est enfin due au fait que la prime conjoncturelle de 4,6 euros par mille litres accordée au premier trimestre 2002 n'a pas été reconduite, selon ces fédérations. La baisse globale est enfin due au fait que la prime conjoncturelle de 4,6 euros par mille litres accordée au premier trimestre 2002 n'a pas été reconduite, selon ces fédérations. L'ajustement accordé par les industriels sera toutefois moindre pour les trimestres suivants : il sera de 1,6 euro par mille litres au deuxième trimestre 2003 comme au troisième et nul au quatrième, selon la FNPL et la FNIL. Les interprofessions régionales n'ont aucune obligation de suivre la recommandation nationale, avait rappelé mercredi la Confédération paysanne qui ne participe pas à ces négociations. Ce syndicat avait organisé début janvier une série d'actions bloquant des laiteries ou des camions afin de dénoncer la baisse du prix du lait. Les prix à la production ont baissé de 5% en 2002, selon la Confédération, alors que les prix à la consommation en France ont globalement augmenté de 2,3% en 2002. Depuis 1997, le prix du lait dépend de deux composantes: une indexation trimestrielle automatique, qui tient compte notamment de la cotation des produits industriels, beurre et poudre de lait, et une partie négociable, qui prend en considération l'évolution du marché français pour les produits de grande consommation. |