"Quand on regarde l'état de notre industrie viticole, on se rend compte que beaucoup de croupières nous sont taillées à l'export", a déclaré M. Gaymard lors de l'inauguration du 17ème Salon des vins de Loire, en compagnie de la ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot. "Nous avons encore des positions extrêmement solides", a ajouté le ministre, rappelant que les exportations de la filière viti-vinicole "représentait plusieurs Airbus chaque année dans notre balance commerciale". "Mais il faut faire très attention et réagir", a-t-il poursuivi, en allusion à la place croissante prise par les jeunes pays producteurs de vins (Afrique du Sud, Australie, Chili, Nouvelle-Zélande...) sur les marchés internationaux. Le ministre de l'Agriculture a estimé que l'opposition entre les vins français et ceux du "nouveau monde" révélait "deux conceptions antagonistes" de la viticulture. "La nôtre est axée sur les appellations d'origine contrôlée, les terroirs, des savoir-faire immémoriaux, la variété des goûts. De l'autre côté, on a une conception plus anglo-saxonne, axée sur les cépages, avec une palette de goûts resserrée, pour ne pas dire standardisée", a-t-il estimé. Le Salon des vins de Loire, deuxième salon du secteur en France après Vinexpo à Bordeaux, attend jusqu'à mercredi soir au Parc des expositions d'Angers plus de 8.000 acheteurs, dont un millier d'étrangers. Le rendez-vous professionnel de la troisième région viticole française a placé sa 17ème édition sous le signe de l'exportation vers la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, où la présence des vins de Loire est encore relativement faible. |