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Café La France championne de la hausse des ventes de café écolo et équitable

Le marché français du café produit de façon écologique et socialement équitable a connu la croissance la plus fulgurante ces dernières années en Europe, selon une étude de la Banque mondiale publiée jeudi 9 octobre 2003.

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Entre 1999 et 2001 ce marché a progressé de 175%, arrivant en tête des onze pays européens examinés dans l'étude sur la production du café selon des méthodes de développement durable, alliant des critères environnementaux, de respect des droits sociaux et de commerce équitable.
Ce type de café ne représentait toutefois que 0,26% du marché en France en 2001. Il est essentiellement vendu en grandes surfaces et dans un total de 3.500 points de vente en France, principalement sous la marque néerlandaise lancée en 1988 Max Havelaar.
Les commerçants ne s'approvisionnent pas directement auprès des producteurs de café appliquant des méthodes de développement durable, mais passent par des intermédiaires aux Pays-Bas et en Belgique.
La France reste loin derrière ses voisins belges, allemands et les Pays-Bas pour la consommation de café écologique et équitable. La consommation totale de café n'a connu qu'une hausse très modeste de 1% en France entre 1999 et 2001, selon l'étude, un score cependant nettement meilleur que la progression moyenne de 0,2% enregistrée en Europe occidentale.
Plus de la moitié du marché du café traditionnel français est entre les mains de deux principaux torréfacteurs, les américains Sara Lee et Kraft Foods, qui n'ont jusqu'ici pas montré un grand intérêt pour le café écologique et équitable. Ces deux groupes se fournissent essentiellement auprès du Brésil, du Vietnam, de la Colombie et de la Côte d'Ivoire pour le marché français.
La certification du café selon des règles de commerce équitable est assurée par Max Havelaar alors que le label du café biologique AB (issu de l'agriculture biologique) est décerné par le gouvernement. Deux autres organismes privés Ecocert et Qualité France délivrent eux aussi des labels écologiques, à quoi s'ajoute le label Nature et Progrès.
La multiplication de ces systèmes crée une certaine confusion, selon l'étude, qui note également la complexité des réglementations françaises qui ne facilitent pas l'importation de café écologique et équitable.


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