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Etude Le vin rendrait les femmes les plus fécondes selon des chercheurs danois

D'après une étude danoise publiée dans le “British Medical Journal”, les femmes consommant, modérément, du vin seraient plus rapidement enceintes que les autres. Un effet bénéfique de plus attribué au vin mais qu'il faut considérer avec prudence : une grande consommation d'alcool entraîne de lourds dommages pour la santé, a fortiori chez les femmes, comme le montre une autre étude récente.

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Il faut croire que l'alcool et ses incidences sur le corps humain intéressent beaucoup de chercheurs à travers le monde, surtout quand il s'agit de déceler d'éventuels effets bénéfiques sur la santé. Une équipe de chercheurs danois vient quant à elle de publier des conclusions ne se rapportant pas à la santé proprement dite mais qui suscitent néanmoins beaucoup de curiosité. Selon cette étude on ne peut plus sérieuse parue dans le “British Medical Journal”, l'alcool, et particulièrement le vin, favorisait la fécondité féminine.

Plus de 30.000 femmes ont participé à cette recherche, menée par le centre épidémiologique danois et l'Institut de sérologie d'Etat, aussi renommé au Danemark que peut l'être l'Institut Pasteur en France. L'objectif des deux établissements était d'examiner le lien entre la consommation de différents types d'alcools et le temps d'attente avant une grossesse. Les participantes ont donc été interrogées sur leur niveau de consommation et sur ce qu'elles buvaient (vin, bière ou boissons spiritueuses). Les chercheurs ont ensuite relevé la durée de la période s'écoulant entre le moment où ces femmes prenaient la décision d'avoir un enfant et le début effectif de leur grossesse. La moitié des femmes sont devenues enceintes dans les deux mois suivant leur décision. 15 % ont dû attendre plus d'un an.

Selon l'étude, tandis qu'elles essayaient d'avoir un enfant, les femmes consommaient plus de vin que de bières et très peu de spiritueux. Après avoir divisé les participantes en différents groupes (les buveuses de vin, celles de bière, de spiritueux, celles qui buvaient ces trois types de boissons, et celles abstinentes), les chercheurs danois ont constaté que celles qui préféraient le vin avaient attendu le moins. Les consommatrices des trois types d'alcool avaient eu elles aussi une courte période d'attente. Quant aux femmes ne buvant pas d'alcool du tout, elles avaient dû patienter en général plus longtemps que les autres.

Les auteurs de l'étude n'ont pas d'explication précise sur ce qu'ils ont constaté. “Nous savons que les consommateurs de vin mangent plus sainement, et possèdent un plus haut statut social que les amateurs de bière. Mais l'aptitude à être enceinte ne varie pas selon les couches sociales, souligne Mette Juhl, directrice de la recherche. Nous ne pouvons pas exclure que le vin contienne des substances bénéfiques pour la fécondité”. Mais les chercheurs danois admettent aussi que d'autres facteurs que le vin peuvent intervenir (meilleure santé gynécologique, plus de contacts sexuels, type de méthode contraceptive utilisée auparavant, fertilité des partenaires...)

En tout état de cause, les femmes ne doivent pas perdre de vue que consommer de l'alcool en excès peut leur valoir de sérieux ennuis de santé. Une récente étude américaine a ainsi montré que les femmes ont plus rapidement des problèmes de foie que les hommes, même si elles ont une consommation moins élevée. Le cerveau féminin serait aussi plus vulnérable. Une région de celui-ci qui intervient dans la coordination serait plus petite chez les femmes alcooliques que chez les hommes alcooliques ou les femmes qui ne boivent pas. Par ailleurs, toujours selon cette étude américaine, deux verres d'alcool par jour pour les femmes augmenterait le risque de cancer du sein.


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