Dans de nombreuses régions, la pluie ne cesse de tomber. Pour l'éleveur, l'une des conséquences concrètes est la plus grande fragilité des prairies. Les sols gorgés d'eau sont moins portants, et se détériorent plus rapidement, en particulier dans les zones de piétinement, abreuvoir ou barrière.
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La question ne se pose pas en régions d'altitude ou de climat plus sévère ou pour ceux qui ont rentré leurs bêtes dans les bâtiments. mais dans les zones au climat plus tempéré, les animaux passent une grande partie du temps à l'extérieur.
Face à cette situation, pour éviter la dégradation de vos prairies et arriver au printemps dans les meilleures conditions, il existe différentes stratégies.
La plus simple, pour ceux qui disposent d'au moins une parcelle à sol filtrant et portant, est d'y stocker le troupeau. Cette solution est d'autant plus confortable que cette parcelle est proche de l'exploitation.
Plus la distance est grande, plus le temps passé à alimenter s'accroît, ce qui peut demander de constituer un stock sur place.
Pour ceux qui disposent de place sous abri, c'est le moment de rentrer le troupeau. Quant aux éleveurs qui ont le choix entre bâtiment et parcelle filtrante, le bâtiment permet aussi de protéger les animaux si le temps se refroidit.
Dernière possibilité, pour ceux qui n'ont pas ce type de recours, ou qui ont un problème de lots non mélangeables : sacrifier une parcelle. Dans ce cas, choisissez une pâture déjà dégradée, que vous aviez prévu de refaire au printemps.
Pour le confort des animaux, choisissez une prairie disposant d'un abri contre le vent, au moins une haie épaisse. Et installez une aire paillée dans l'endroit le plus sec. Avec un peu de chance, la prairie ne sera pas totalement dégradée, et, après un peu de repos, un sursemis sera suffisant. Sinon, il faudra la refaire complètement. Il sera alors bon de vous poser la question plus globale de l'assolement, et de l'augmentation de l'autonomie alimentaire de votre exploitation.