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Buffalo Grill La viande venait d'Amérique latine, selon un ancien salarié

PARIS, 8 jan (AFP) - Un ancien salarié de Buffalo Grill, auteur d'un e-mail évoquant l'écoulement de produits "faits pendant la vache folle", a indiqué que cette viande venait d'Amérique latine, dans une mise au point datée de mardi et adressée aux avocats de la chaîne de restaurants.

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Le courrier électronique daté de septembre 2001 et remis récemment à la justice émanait du responsable des produits du siège, Bertrand Bereaud qui s'adressait au manager d'un restaurant d'Avignon, Aliocha Carion.

A propos d'une livraison, il écrivait: "c'est un stock de pavés fait pendant la vache folle, il faut le passer absolument", et précisait que le manager allait en recevoir pendant un mois, à raison de 200 pavés par semaine.

"Je répondais à Monsieur Aliocha Carion, qui s'était plaint à plusieurs reprises de problèmes de poids et de qualité d'un lot de pavé de rumsteak de boeuf", a-t-il précisé dans sa mise au point transmise à l'AFP.

"Concernant les propos suivants: 'c'est un stock de pavés faits pendant la vache folle', je faisais référence à un stock tampon de viande surgelée en provenance d'Amérique Latine constitué progressivement avant et après la seconde crise de la vache folle commencée au début de l'année 2001.

"En effet, nous avions pris durant cette période la décision d'intensifier nos approvisionnements en provenance d'Amérique du sud afin d'éviter des approvisionnements en provenance de l'Union européenne jugés moins sûrs à l'époque", ajoutait M. Bereaud.

M. Bereaud, qui a quitté le groupe pour monter sa propre affaire, précise par ailleurs qu'il a été contacté par les enquêteurs au sujet de cet e-mail et qu'il leur a donné les mêmes précisions.

L'un des avocats de Buffalo Grill, Me Emeric Ernoult a pour sa part affirmé que ces explications "sont essentielles pour replacer cet e-mail dans son contexte".

Le président du directoire de Buffalo Grill, François Picart, a expliqué mardi à l'AFP que l'e-mail avait été transmis à la presse par le manager du restaurant d'Avignon qu'il avait licencié fin décembre "car son travail n'était pas fait correctement, le service était mauvais, la répression des fraudes ayant également fait des remarques à ce sujet".

M. Picart avait qualifié de "nouvelle délation sans preuve" la publication de ce courrier électronique.


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