L'aide totale au secteur agricole, y compris les aides directes de l'UE et les subventions payées par l'Etat slovaque, s'élèvera ainsi en 2004 à quelque 452,4 millions d'euros en 2004 contre 309,5 M EUR en 2003, détaille le projet présenté lundi à Bratislava. Si la Slovaquie acceptait d'aller jusqu'au plafond autorisé (pour 2004) de 55%, il lui faudrait débourser près de 50 millions d'euros supplémentaires, indique le projet. Lors des dernières négociations en vue de l'élargissement, l'UE a imposé un échelonnement du montant de ses aides directes aux agriculteurs des pays qui entreront dans l'Union en mai 2004. Les aides directes seront limitées à 25% du niveau payé dans l'ancienne UE la première année, pour atteindre 100% en 2013. Mais l'UE a autorisé les pays candidats, qui souhaitaient ménager leur électorat paysan, de verser un complément. Le plafond autorisé pour 2004 est d'au total 55% du niveau payé dans l'ancienne UE. "Le niveau des paiements directs dans les pays voisins surtout ceux en concurrence avec nos agriculteurs --la République tchèque, la Hongrie et la Pologne-- influencera encore notre décision", a cependant déclaré le ministre slovaque des Finances Ivan Miklos devant la presse. Il a souligné qu'il n'avait pour le moment aucune information sur le futur niveau des paiements directs dans ces pays. "Je pense que nous sommes les premiers à arriver avec un projet chiffré", a-t-il précisé. "Nous protestons résolument contre cette proposition du ministre", a immédiatement réagi le président de la Chambre agricole slovaque, Ivan Oravec, interrogé par l'AFP. "Nous demanderons dans les prochains jours au gouvernement ainsi qu'au parlement slovaques de nous garantir les conditions négociées à Bruxelles", a-t-il dit. Les agriculteurs slovaques sont prêts à coordonner leurs activités avec les paysans des trois autres pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque) pour pouvoir bénéficier de 55% des aides directes en 2004, a-t-il précisé. "Avec seulement 40% des paiements directs, les agriculteurs slovaques feraient très vite faillite après l'entrée dans l'UE", a estimé M. Oravec. |