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OMC Premier face-à-face entre les pays en développement du G21 avec UE et USA

CANCUN (Mexique), 11 sept (AFP) - Les pays en développement du G21, hostiles aux subventions agricoles des pays riches, se sont entretenus jeudi avec les Etats-Unis et l'Union européenne pour la première fois depuis le début de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) la veille à Cancun, ont annoncé les parties en présence.

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"Nous nous sommes entretenus pendant deux heures avec les Etats-Unis comme avec l'Union européenne", a déclaré le ministre brésilien de l'Agriculture, Roberto Rodrigues, lors d'une conférence de presse. "Cela montre que le G21 est devenu un acteur important", a-t-il ajouté.

Le Brésil est l'un des principaux membres du G21, qui compte également la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud, et réclame l'élimination rapide et totale des subventions aux exportations agricoles.

L'UE et les Etats-Unis proposent simplement d'éliminer leurs subventions sur certains produits d'intérêt particulier pour les pays en développement. "Ce n'est pas encore ce que nous avons envie d'entendre, mais un dialogue est en route. Nous avons l'espoir de parvenir à des résultats positifs", a déclaré le ministre brésilien.

L'UE était représentée par le commissaire chargé de l'agriculture, Franz Fischler, a précisé le porte-parole de ce dernier à l'AFP. La rencontre s'est déroulée sous l'égide du "facilitateur" pour les négociations agricoles à Cancun, le Singapourien George Yeo.

Selon le porte-parole de M. Fischler, Gregor Kreuzhuber, les représentants de l'UE "n'ont vu aucune flexibilité de la part du G21" qui a fait part de ses revendications en matière d'accès aux marchés, d'aides directes et de soutiens à l'exportation.

"M. Fischler a présenté la position de l'UE et a dit ce qui était acceptable (dans les demandes du G21) et ce qui ne l'était pas", selon son porte-parole.

De son côté, le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, a assuré que cela n'avait pas été une "conversation de confrontation", tout en soulignant que pour avancer l'Union européenne devait faire le premier pas.

"Il y a eu des moments où l'on pouvait noter plus de flexibilité (de la part de l'UE) mais l'ensemble ne permet pas de dire qu'il y ait eu une avancée concrète", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.

En réponse à des propos de l'influent sénateur américain Chuck Grassley, président de la commission des Finances, le ministre brésilien de l'Agriculture a démenti toute intention de bloquer la conférence de Cancun.

"Nous ne bloquons rien du tout. Nous ne faisons pas d'obstruction", a-t-il assuré.

Dans une déclaration diffusée sur son site internet, M. Grassley a accusé le G21 et d'autres pays de "ressusciter la division nord-sud et de conduire les discussions dans l'impasse".

Il a particulièrement critiqué la Colombie, le Salvador, le Costa Rica, le Maroc, la Thaïlande, l'Egypte, le Guatemala et l'Afrique du Sud, mettant en doute leur volonté de signer des accords de libre-échange avec les Etats-Unis.

Le G21 a par ailleurs décidé de créer un groupe de contact avec les Africains afin d'inclure une partie de leur revendications dans leur propre plateforme, selon M. Amorim.


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