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Justice José Bové écroué à la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelone

MONTPELLIER, 22 juin (AFP) - José Bové a été écroué, dimanche matin à la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelone (Hérault) où il a été transféré en hélicoptère après avoir été arrêté par les gendarmes dans sa ferme à Millau, a-t-on appris auprès des gendarmes.

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Le porte-parole de la Confédération paysanne, qui doit purger une peine de prison de dix mois ferme à la suite de ses actions anti-OGM, a été arrêté sans résistance par les gendarmes à l'aube, peu après 6H00, dans sa ferme du Larzac.

Selon son avocat, Me François Roux, les forces de l'ordre ont défoncé la porte de la ferme. "C'était la grosse opération, un procédé délirant. C'est la méthode Sarkozy jusqu'au bout", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le syndicaliste paysan été admis, vers 6H40, dans la maison d'arrêt héraultaise, située près de Montpellier. Un cordon de CRS a été placé devant la porte de l'établissement, a constaté un photographe de l'AFP.

Condamné à six mois de prison ferme en 2001 pour la destruction de plants de riz transgénique dans un laboratoire de l'Hérault, José Bové se trouve aujourd'hui sous le coup d'une peine de dix mois de prison depuis la décision, le 26 février, de la cour d'appel de Montpellier de révoquer pour moitié le sursis de huit mois prononcé en 1998 par le tribunal correctionnel d'Agen pour des faits similaires.

Il s'était retiré depuis plusieurs jours dans sa bergerie, après avoir refusé tout aménagement de peine, attendant que les gendarmes viennent l'arrêter.

Pris de cours par son arrestation, les sympathisants de José Bové n'ont finalement pas pu mettre en place le "comité d'accueil" qu'ils promettaient aux gendarmes.

Selon un gendarme, le porte-parole de la Confédération paysanne a été surpris dans son sommeil et n'a opposé la moindre résistance aux forces de l'ordre.

José Bové rejoint pour la seconde fois la maison d'arrêt de Villeneuve-les-Maguelone, où il avait déjà purgé quarante-quatre jours de détention à l'été 2002 pour les dégradations du McDonald's de Millau. Lors de sa première incarcération en juin 2002, il avait lui-même rallié l'établissement pénitentiaire à la tête d'une caravane de tracteurs.

Désormais, seule une grâce présidentielle peut abréger son séjour en cellule. Son avocat avait espéré, en vain, que le parquet général attende la décision du chef de l'Etat avant de procéder à l'incarcération du leader paysan.


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