"Il faut sortir des promesses. Il est urgent de passer au concret en aidant financièrement au transport du fourrage" a affirmé, lors d'un entretien à l'AFP, le président de la FNSEA qui a visité de nombreuses exploitations, principalement d'élevage, dans cinq départements (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Loire et Saône-et-Loire). Le président de la FNSEA commentait le plan gouvernemental annoncé lundi, lors du Conseil des ministres, annonçant un dispositif de solidarité pour aider les éleveurs touchés par la sécheresse. "Nous mettrons sur la table l'ensemble des financements nécessaires. Un certain nombre de Conseils généraux et de régions ont déjà manifesté leur intérêt. L'Etat sera présent au rendez-vous de la solidarité nationale avec les collectivités locales", avait déclaré, à l'issue du Conseil des ministres, le ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard qui s'était toutefois refusé à chiffrer le montant exact de cette aide. M. Lemétayer a affirmé qu'il entrerait en contact mercredi avec M. Gaymard, de retour de Bruxelles, où celui-ci tentait mardi d'obtenir de l'Union Européenne d'anticiper le versement de certaines aides pour améliorer la trésorerie des exploitations agricoles. "Il faut avancer dans le temps toutes les aides permettant aux exploitants d'alléger leur trésorerie", a insisté M. Lemétayer lors d'une visite chez un éleveur-céréalier au Breuil-sur-Couze, près de Clermont-Ferrand. Le président du plus important syndicat agricole français demande également que la Commission nationale des calamités agricoles, qui se réunira fin août, puisse faire bénéficier les agriculteurs des départements, qui auront été déclarés sinistrés par la sécheresse, de prêts "super-bonifiés" à 1,5% et non à 3,90% ou 3,95% et que les jeunes agriculteurs puissent même obtenir des prêts à taux zéro. "Il faut obtenir tout se suite ces aides pour que les éleveurs ne décapitalisent pas en vendant leurs bêtes", a souligné M. Lemétayer. Une réunion a déja eu lieu lundi entre la FNSEA, la SNCF et les grands transporteurs routiers pour étudier les moyens de "transporter la paille à moindre coût", a ajouté M. Lémétayer qui redoute une "spéculation". "Après le gel, la grêle, la sécheresse va entraîner une année noire pour l'agriculture française", a conclu le président de la FNSEA. Les pertes agricoles de l'Auvergne sont estimées à 100 millions d'euros par la préfecture de région. |