Faute d'avoir obtenu l'autorisation de s'installer sur l'aérodrome de Millau-Larzac, situé sur le plateau, les organisateurs ont opté pour des terrains presque voisins en bordure de l'A75 et à une vingtaine de kilomètres au sud de Millau.
Depuis le week-end dernier, à proximité du village de l'Hospitalet-du-Larzac, des dizaines de tentes blanches, ressemblant de loin à des tipis, sont dressées sur l'herbe jaunie du causse, à 800 m d'altitude. Elles formeront le coeur du rassemblement et abriteront les forums, les dizaines de stands associatifs, un marché des producteurs, des lieux de projection et d'exposition, des buvettes et des points de restauration et même un "coin pour les mômes".
Depuis lundi, les bénévoles sur le site sont désormais entre 150 et 200 à donner un sacré coup de main pour tout mettre en place, sous le pilotage de quelques professionnels.
L'accueil de ces bras volontaires, recrutés via internet ou se présentant spontanément, se fait dans un des mobile-home disposés en U et formant le quartier général de l'organisation. "Ce n'est pas facile à gérer", confie un responsable, Bernard Sarrouy, qui jongle avec des listes de noms et fait des navettes vers le mobile-home "technique" pour coller au mieux à leurs besoins.
A proximité, deux scènes baptisées "Résistance" et "Transgénik" accueilleront forums et concerts, entre lesquels auront lieu des prises de parole. De l'autre côté de l'autoroute, une scène plus grande, "Larzac", verra notamment se produire samedi soir Manu Chao et les Anglais d'Asian Dub Foundation. De petits tunnels sous l'A75, normalement utilisés pour les animaux, permettront de s'y rendre.
Au total, une cinquantaine de groupes de musique et autant de troupes de théâtre de rue, tous bénévoles aussi, sont programmés pour assurer le côté festif.
Pour le logement, plusieurs terrains feront office de campings ouverts dès jeudi soir - sans eau courante, mais avec des WC - et d'immenses espaces ont également été prévus pour garer les voitures.
"C'est vrai que certains parkings sont un peu éloignés (jusqu'à 5 km), mais il n'y aura pas de navette, alors il faudra un peu marcher", préviennent les organisateurs.
Orienter le public sera d'ailleurs l'une des principales tâches, avec les buvettes, la surveillance et le service santé, "des 2 500 bénévoles espérés pour le week-end", indique Bernard Sarrouy.
Quant aux risques d'incendie, deux citernes totalisant 120 m3 d'eau ont été imposées par la préfecture qui installera un poste de commandement opérationnel sur le célèbre camp militaire. |