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Marges arrières La distribution veut réussir l'accord avec les fournisseurs

PARIS, 21 jan (AFP) - Jérôme Bédier, président de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution), a défendu avec vigueur mardi l'accord de modération des prix et marges arrières conclu avec les industriels alimentaires, jugeant indispensable de réussir à appliquer cette entente qui vise à "freiner une locomotive emballée".

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Par cet accord, conclu l'été dernier, les industriels s'engagent à ne pas augmenter leurs tarifs et les distributeurs à ne pas demander davantage de marges arrières, a rappelé M. Bédier en présentant ses voeux à la presse.

Ces marges arrières, encore appelées "coopération commerciale", sont des sommes demandées par les distributeurs à leurs fournisseurs au titre de prestations marketing réelles ou fictives.

Les industriels de l'Ania (Association nationale des industries agro-alimentaires) et les distributeurs voulaient par cet accord bloquer la spirale qui depuis plusieurs années voit augmenter en parallèle les tarifs des industriels et les marges arrières.

De par la loi contre la revente à perte (loi Galland), la hausse des tarifs des industriels est répercutée presque intégralement sur les prix au consommateur. L'accord Ania-FCD visait donc à modifier ces pratiques et donc freiner les prix, sans besoin de modifier la loi Galland.

Mais depuis début janvier, alors que se bouclent difficilement les négociations tarifaires avec les plus gros industriels, des fournisseurs et des distributeurs s'accusent mutuellement de ne pas jouer le jeu.

M. Bédier, pour qui l'accord est une tentative de la dernière chance pour apaiser les tensions, a dénoncé mardi ceux qui veulent le "torpiller", notamment les plus grands industriels.

Pourtant les trois quarts des accords déjà signés en respectent les engagements, a-t-il assuré. Sur des centaines de négociations terminées, il a estimé que les tarifs des industriels n'avaient pas augmenté de plus de 2% et que la coopération commerciale augmentait "de manière marginale".

Il a rappelé que le but de l'entente est de modérer la hausse de prix mais avec en compensation une hausse des ventes en volume. "Cette année de test importante va permettre de mesurer l'élasticité du marché aux prix, l'intérêt de baisser les prix", a-t-il conclu.

Un bilan de l'accord sera effectué mi-février, a-t-il indiqué.


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