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PAC Nouvelles propositions mal accueillies par une majorité de pays

LUXEMBOURG, 19 juin (AFP) - Les nouvelles propositions de la présidence grecque de l'UE et de la Commission européenne sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) ont été mal accueillies jeudi après-midi par une majorité de ministres de l'Agriculture des Quinze réunis à Luxembourg, a-t-on appris de source européenne.

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"Les deux-tiers des délégations ne veulent pas du nouveau texte", a assuré cette source.

Selon elle, la France a vivement critiqué la nouvelle mouture du texte. A des degrés divers, le texte a également été contesté par la Belgique, l'Irlande, la Finlande, l'Italie, le Luxembourg, l'Espagne, l'Autriche et le Portugal.

Les principales critiques portent toujours notamment sur la formule proposée pour le découplage, qui consiste à supprimer le lien entre les montants des aides directes et la production, ainsi que sur la baisse des prix d'intervention sur les céréales et les produits laitiers.
Mais certaines délégations contestent aussi une multitude d'autres points de la proposition, comme par excemple les modalités de réorientation d'une partie des aides directes vers des projets de développement rural (modulation) ou le système retenu pour la jachère, a-t-on précisé de source européenne.

En matière de découplage, le projet de compromis reprend en partie et complète des propositions déjà avancées dans la nuit de mercredi à jeudi.

Dans le secteur de la viande, la proposition prévoit la possibilité d'une extension du principe de découplage partiel à la production ovine, alors que le mécanisme ne touchait jusque là que les bovins.

Le montant des aides directes aux céréales serait découplé de la production à hauteur de 75%, quel que soit le lieu de production.

S'agissant par ailleurs des réformes de marché, le principal objet de discorde avec le découplage dans les négociations actuelles, le projet de compromis maintient une diminution des prix d'intervention pour les produits laitiers, ainsi que pour l'ensemble des céréales (orge, maïs, mais aussi blé). Un prix d'intervention est un prix à partir duquel l'UE rachète les excédents des agriculteurs en cas d'effondrement des cours.


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