PAC
Chirac juge "inacceptables" les propositions de la Commission
par AFPil y a 22 ans2 min de lecture
PORTO CARRAS (Grèce), 20 juin (AFP) - Le président français Jacques Chirac a affirmé vendredi au sommet de Salonique (Grèce) que les propositions actuelles de la Commission européenne sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) n'étaient "pas acceptables et ne seront pas acceptées par la France".
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"La France est tout à fait prête à discuter mais les propositions actuelles de la Commission ne sont pas acceptables et ne seront pas acceptées par la France", a dit M. Chirac lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet.
"Cela suppose que tout le monde bouge y compris le commissaire à l'Agriculture", Franz Fischler, a-t-il ajouté.
Les négociations menées à Luxembourg par les ministres européens de l'Agriculture ont été interrompues sans accord jeudi. La France, appuyée par les autres pays agricoles de l'UE, a refusé le compromis proposé par la présidence grecque de l'Union européenne et la Commission. Les pourparlers sur la réforme doivent reprendre mercredi prochain au Grand-Duché.
"La France a pris la décision souveraine de vouloir obtenir encore une chance pour arriver à une position commune", a déclaré à l'issue du sommet européen le chancelier allemand Gerhard Schroeder, en commentant cet ajournement.
M. Schroeder a confirmé s'être entretenu de la réforme de la PAC la veille au soir avec M. Chirac et le Premier ministre grec Costas Simitis.
"J'en ai parlé avec la présidence grecque après en avoir discuté avec le président français. La présidence grecque a jugé convaincant que ce serait peut-être sensé de tenter d'explorer une dernière chance d'accord" la semaine prochaine, a ajouté le chancelier.
M. Chirac a souligné que "la France, comme ses partenaires, cherche naturellement une solution consensuelle qui est d'autant plus importante que c'est une étape nécessaire pour les négociations de Cancun", en septembre au Mexique, dans le cadre des négociations commerciales du cycle de Doha.
"J'ai été amené à demander à la présidence grecque de ne pas conclure hier soir (jeudi) mais de donner un délai supplémentaire aux ministres pour trouver une solution qui soit acceptable par tous", a ajouté le président français.
Les discussions à Luxembourg ont achoppé sur deux dossiers clés de la réforme proposée par le commissaire européen Franz Fischler: d'une part le découplage, qui consiste à supprimer le lien entre les aides directes aux agriculteurs et le niveau de la production, et d'autre part la baisse des prix d'intervention sur les céréales et les produits laitiers à partir desquels l'UE soutient les agriculteurs en cas de chute des cours.